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USA: le salon auto de Detroit sous le signe de l'optimisme

USA: le salon auto de Detroit sous le signe de l'optimisme

Puissance, légèreté, matériaux high-tech: le salon de l'automobile de Detroit s'ouvre lundi sous le signe de l'optimisme au moment où le marché américain a retrouvé toute sa santé, les constructeurs oubliant la crise et visant la performance.

Le salon a ouvert ses portes lundi dans des halls d'exposition où les constructeurs ont dépensé pas moins de 200 millions de dollars pour leurs stands.

Il a débuté officiellement avec les prix de la voiture et du véhicule lourd de l'année, avant des présentations de Ford, Chevrolet, Chrysler, Toyota, Porsche...

General Motors a remporté les deux récompenses, avec son pick-up Chevrolet Silverado et sa Corvette Stingray, voiture de sport présentée l'an dernier à Detroit. "Cela a été une année fantastique pour GM", a constaté l'ingénieur en chef de la Corvette, Tadge Juechter, en recevant le prix.

GM, Mercedes et Volkswagen avaient déjà ouvert le bal dès dimanche, en pré-ouverture de cette manifestation qui doit durer jusqu'au 26 janvier.

Petits fours, cocktails, et concerts témoignaient de la confiance revenue après la grave crise qui a touché le secteur il y a quatre ans.

Mary Barra, nouvelle patronne de GM et première femme au monde à diriger un grand constructeur automobile, a été la star de la soirée de dimanche pour sa première apparition publique majeure depuis son nouveau poste, qu'elle endossera officiellement à partir de mercredi.

Venue présenter le pick-up GMC Canyon, elle a affirmé que le numéro un mondial de l'automobile avait "créé une culture d'innovation, qui encourage la prise de risques".

Le GMC Canyon, pick-up de taille moyenne, vient aux côtés du nouveau Chevrolet Silverado compléter une ligne de véhicules lourds du groupe décrite comme "la plus complète" du marché.

Mme Barra, qui succède à Dan Akerson, s'est dite "honorée d'être ici et de mener l'équipe mondiale de GM".

"Ce qu'elle fait est super, nous nous entendons très bien", s'est enthousiasmé le directeur mondial des produits de GM, Mark Reuss, qui a décrit Mme Barra comme "une grande amie".

Avec le rebond de l'économie américaine et de la construction, en plus du boom énergétique en cours aux Etats-Unis, le segment des pick-up est à la fête.

Le numéro deux américain Ford lèvera lui lundi le voile sur la nouvelle édition de son véhicule le plus vendu du segment et de toute sa gamme, le F-150.

Chez le constructeur de luxe allemand Mercedes, filiale du groupe Daimler, l'humeur était également festive dimanche.

"La bonne dynamique" continue, s'est félicité Dieter Zetsche, patron de Daimler, aux côtés de l'ex-membre du groupe de R&B Destiny's Child Kelly Rowland, venue chanter en robe longue noire une ode à la nouvelle classe C aux lignes élégantes.

Cette berline milieu de gamme est devenue cruciale pour le constructeur allemand et son modèle le plus vendu au monde.

Autre vote de confiance, le champion européen du secteur Volkswagen a annoncé dimanche qu'il allait investir 7 milliards de dollars en Amérique du Nord sur les cinq prochaines années pour accélérer sa conquête d'un continent qui lui résiste.

L'allemand a écoulé plus de 600.000 unités aux Etats-Unis l'an dernier, en hausse de 2,6%, une croissance bien plus lente que le reste du marché.

Au total, 15,6 millions de voitures ont été vendues l'an dernier aux Etats-Unis, une hausse de 7,6% sur un an. Dieter Zetsche parie sur 16,4 millions d'unités en 2014, soit une hausse de 5% sur un an. L'un des dirigeants aux Etats-Unis du numéro un mondial Toyota, Jim Lentz, s'est montré un peu plus prudent, misant sur 16 millions seulement.

Le marché flirte désormais avec les records de plus de 17 millions de ventes annuelles atteints avant la crise financière, épisode qui avait vu deux constructeurs américains, GM et Chrysler, faire faillite. Chrysler est à présent une filiale de l'italien Fiat.

C'est aujourd'hui la ville hôte du salon, Detroit, qui a déposé le bilan.

Le salon est pour la ville et la région l'un des temps forts de l'année: "Il génère 365 millions de dollars, c'est l'impact d'un Super Bowl", la finale du championnat de football américain et l'événement sportif le plus suivi chaque année aux Etats-Unis, a expliqué à l'AFP Bob Shuman, président du salon.

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