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Les pourparlers de libre-échange entre Ottawa et Séoul s'accélèrent

Les pourparlers de libre-échange entre Ottawa et Séoul s'accélèrent

Radio-Canada a appris que les pourparlers en vue d'un accord de libre-échange avec la Corée du Sud sont sur la bonne voie. Tant Séoul qu'Ottawa visent une entente de principe d'ici un mois.

En novembre dernier, au sommet de l'APEC, Stephen Harper et la présidente sud-coréenne avaient convenu de reprendre les négociations en vue d'un accord et il semble que depuis, la Corée du Sud, troisième marché le plus important en Asie pour le secteur agricole canadien, soit devenue une priorité pour Ottawa.

C'est une bonne nouvelle pour l'industrie porcine québécoise, pour qui la Corée du Sud représente un marché de 300 millions de dollars. Pour elle, il est important que le Canada conclue rapidement un accord de libre-échange avec Séoul, d'autant plus qu'en l'espace de deux ans, elle est passée de première à quatrième exportatrice dans ce pays.

Présentement, le Canada est désavantagé sur le plan commercial par rapport à ses concurrents, les États-Unis et l'Europe, qui viennent chacun de conclure des accords commerciaux avec Séoul.

S'il rassurait l'industrie du porc, l'accord pourrait d'autre part être dur à avaler pour l'industrie automobile canadienne, puisqu'il se traduirait par une baisse graduelle des tarifs de 6 % sur les importations de véhicules coréens.

Néanmoins, cet accord demeure crucial pour le Canada, juge l'expert en commerce international Peter Clark. « C'est une question de crédibilité », estime M. Clark. De plus, s'il n'y a pas d'accord, non seulement le Canada ne pourra plus accéder à de nouvelles parts de marché dans ce pays d'Asie, mais il risque aussi d'y perdre ses acquis, comme le démontre l'exemple de l'industrie du porc.

Pour faire avancer les négociations, le Canada dispose d'une carte dans sa poche. C'est que la Corée du Sud souhaite vivement se joindre à la prochaine grande zone de commerce en Asie : le partenariat Transpacifique. Or, il se trouve que le Canada, comme chacun des membres actuels de la zone, dispose d'un droit de veto sur l'entrée d'un nouveau joueur. L'approbation du Canada pourrait bien avoir un effet de levier dans les présentes négociations.

D'après un reportage de Marc Godbout

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