Les dirigeants du Japon et d'Ethiopie ont appelé lundi les belligérants au Soudan du Sud, en négociations à Addis Abeba, à signer un cessez-le-feu pour mettre fin à des semaines de combats qui ont fait des milliers de morts.
"Nous sommes convenus que la cessation des hostilités au Soudan du Sud et la réconciliation nationale sont ce qu'il faut absolument faire", a déclaré le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue japonais.
"Je me suis mis d'accord avec (Hailemariam Desalegn) pour que le Japon et l'Ethiopie restent en contact étroit et échangent des informations pour stabiliser la situation au Soudan du Sud", a renchéri le Premier ministre japonais Shinzo Abe.
Des semaines de combats au Soudan du Sud, indépendant depuis 2011, entre les partisans du président sud-soudanais Salva Kiir et ceux de son ancien vice-président Riek Machar ont fait près de 10.000 morts, selon le groupe de réflexion International Crisis Group, et provoqué le déplacement de quelque 400.000 personnes selon l'ONU.
Les deux camps sont en pourparlers à Addis Abeba.
Le dirigeant japonais a assuré que la paix, la sécurité et l'aide à l'Afrique étaient une priorité pour son gouvernement et a promis 11 millions de dollars (8 millions d'euros) d'aide aux Sud-Soudanais réfugiés en Ethiopie.
Avant l'Ethiopie, M. Abe s'était déjà rendu au Mozambique et en Côte-d'Ivoire, dans le cadre d'un voyage visant à renforcer les liens commerciaux entre l'Afrique et le Japon, supplanté sur ce point par la Chine.
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