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RDC: quatre morts dans une attaque contre des gardes forestiers dans l'Est

RDC: quatre morts dans une attaque contre des gardes forestiers dans l'Est

Un garde du parc national des Virunga, dans l'Est de la République démocratique du Congo, a été tué par des rebelles rwandais lors d'une attaque qui a également fait trois morts parmi les rebelles, a annoncé dimanche la direction du parc.

L'attaque, qui a eu lieu samedi matin à 10 km au nord de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, a été perpétrée par des miliciens hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), a affirmé le parc dans un communiqué.

Cette attaque est intervenue dans une zone "proche de l'habitat des gorilles des montagnes, espèce en voie de disparition", selon la direction de ce parc classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Un garde forestier, Mbera Bagabo, a été tué et deux ont été "grièvement blessés", ajoute le communiqué, indiquant que trois assaillants ont été tués et un quatrième capturé.

Selon la direction, les hommes du parc ont été attaqués alors qu'ils étaient déployés pour "assurer la sécurité du public sur une route importante en lisière du parc" et pour empêcher l'abattage illégal d'arbres.

Le parc estime que "l'attaque a été perpétrée en représailles aux efforts des gardes pour empêcher les milices de reprendre le contrôle d'une zone" évacuée par les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23) défaits par l'armée en novembre.

Le Nord-Kivu est déchiré par les conflits depuis près de vingt ans. Depuis 1996, date de la première guerre du Congo, qui allait conduire à la destitution du dictateur Mobutu Sese Seko, plus de 140 gardes du parc des Virunga ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions, indique la direction, "mais la détermination du personnel à protéger le parc reste entière".

Créé en 1925, ce qui en fait le plus vieux parc national d'Afrique, le parc des Virunga est classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1979.

Il n'en reste pas moins menacé par les lucratives activités de braconnage et la déforestation auxquels se livrent les milices éparpillées en divers endroits du parc, par la pression démographique et foncière qui pousse des populations à venir s'installer à l'intérieur de cet espace protégé, souvent avec la complicité d'élus locaux, et par des activités d'exploration pétrolière autorisées par les autorités congolaises.

Les FDLR sont formées de rebelles hutu rwandais réfugiés en RDC depuis 1994 et comptent encore dans leurs rangs des auteurs du génocide contre les Tutsis perpétré cette année-là au Rwanda.

mj/ml

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