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L'accord sur le nucléaire iranien sera appliqué dès le 20 janvier

L'accord sur le nucléaire iranien sera appliqué dès le 20 janvier

L'Iran et les six grandes puissances impliquées dans les négociations sur son programme nucléaire sont convenus d'appliquer à partir du 20 janvier l'accord transitoire conclu le 24 novembre à Genève, ont annoncé dimanche l'Union européenne et le gouvernement iranien.

« Les capitales ont validé le résultat des négociations de Genève [...] L'accord de Genève sera en application à partir du 20 janvier », a déclaré Marzieh Afkham, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

Catherine Ashton, haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a également confirmé cette date.

« Nous allons demander à l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) de mettre en oeuvre les mesures de contrôle et de vérification liées aux activités nucléaires », dit-elle dans un communiqué.

La diplomate britannique représente le groupe dit « P5+1 », qui réunit les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (États-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne) et l'Allemagne, dans les négociations sur le programme nucléaire iranien.

En vertu de cet accord intérimaire, l'Iran s'est engagé à limiter ses activités d'enrichissement d'uranium en échange d'un assouplissement des sanctions internationales.

Abbas Araqchi, vice-ministre iranien des Affaires étrangères, s'était entretenu jeudi et vendredi avec Helga Schmid, l'adjointe de Catherine Ashton, à Genève. À l'issue de ces discussions, il a déclaré à Reuters que les deux parties avaient trouvé « des solutions pour chaque désaccord » mais que de nouvelles consultations étaient nécessaires avant qu'un accord puisse être annoncé.

À Washington, Barack Obama s'est félicité de leur succès, mais a rappelé qu'il y avait encore fort à faire pour parvenir à un accord définitif. Il a en outre réaffirmé qu'il s'opposerait à tout projet de loi ayant pour but d'alourdir les sanctions américaines pendant la durée des négociations sur l'accord à long terme avec Téhéran.

« Nous ne leur faisons pas confiance »

« Avec l'accord d'aujourd'hui, nous avons accompli des progrès concrets », dit-il dans un communiqué, évoquant le début des discussions sur l'accord à long terme.

« Je sais combien il sera difficile d'atteindre cet objectif, mais, pour notre sécurité nationale et pour la paix et la sécurité dans le monde, le moment est venu de laisser à la diplomatie une chance de prévaloir. »

« Imposer de nouvelles sanctions maintenant, ce serait risquer de saborder nos efforts pour résoudre ce problème pacifiquement et j'opposerai mon veto à toute législation imposant de nouvelles sanctions durant les négociations », ajoute le président des États-Unis.

Cinquante-neuf des 100 sénateurs américains se sont prononcés en faveur d'un projet de loi réclamant de nouvelles mesures pour réduire les exportations de pétrole iranien.

Le secrétaire d'État John Kerry a quant à lui assuré que les États-Unis se montreraient vigilants quant au respect de l'accord intérimaire et a également jugé qu'il serait « très difficile » de régler définitivement le contentieux.

L'accord de Genève porte sur six mois, durée pendant laquelle Téhéran et les « Six » espèrent donc régler définitivement le problème.

Selon Abbas Araqchi, qui s'est exprimé à la télévision iranienne, les engagements de toutes les parties devront entrer en vigueur « en un jour ».

« Une fois la première étape mise en oeuvre, après un bref délai, nous rependrons contact pour poursuivre les négociations concernant la mise en oeuvre des étapes finales. »

« Nous ne leur faisons pas confiance [...] Chaque étape a été conçue de façon à nous permettre de cesser d'appliquer nos engagements si nous constatons que l'autre partie ne respecte pas les siens », a-t-il ajouté.

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