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Le volleyball masculin en chute libre

Le volleyball masculin en chute libre

Le volleyball masculin a de moins en moins la cote au Québec. Et la grande région de Québec n'échappe à cette tendance. Le nombre d'équipes est en chute libre depuis quelques années.

Le programme de sport-études de l'école secondaire Cardinal-Roy, par exemple, n'a plus que deux seuls élèves. « Le volleyball masculin est en train de dépérir! On manque beaucoup de joueurs », confirme Olivier Caron, l'un des deux athlètes du programme.

Avec son collègue Ludovik Martin, il doit aller s'entraîner au Cégep Limoilou. « On aurait aimé avoir une équipe à nous, s'entraîner toujours ensemble. On s'entraîne, mais on n'est pas en équipe », déplore Ludovik Martin.

Même constat pour les équipes parascolaires masculines. Il ne reste plus que 20 équipes dans les régions de Québec et Chaudière-Appalaches, alors qu'il y en avait 50 en 1992. Toutefois, pour la même période, le sport a légèrement progressé chez les filles, qui compte encore 120 équipes.

La baisse de l'intérêt des garçons au secondaire se répercute directement au collégial. Depuis septembre, les Cégeps de Sainte-Foy et Garneau n'ont plus d'équipe masculine, faute de relève.

Même pour les Titans du Cégep Limoilou, les champions canadiens en titre, les temps sont durs. « Notre équipe de division 1, qui était du 3A dans le temps, était composée presque exclusivement de jeunes de la région de Québec. Maintenant, ce n'est plus le cas. Il faut aller recruter au Nouveau-Brunswick, un peu partout dans la province », explique Jean-Noël Corriveau, responsable des sports au Cégep de Limoilou.

Volleyball à l'université

Au niveau universitaire, il y a seulement que trois équipes masculines dans toute la province, dont une à l'Université Laval, qui est la championne canadienne en titre.

« C'est une discipline qui souffre beaucoup », constate le directeur adjoint du Réseau du sport étudiant pour Québec et Chaudière-Appalaches, Michel Julien.

La grande popularité auprès des jeunes garçons de sports plus intenses serait en cause. « L'arrivée du football au Rouge et Or a poussé la popularité, le hockey scolaire est actuellement une discipline très populaire chez les garçons et qui va, selon moi, croître énormément au cours des 10 prochaines années », indique M. Julien.

En espérant que le nombre d'équipes ne s'effrite pas davantage, les adeptes du volleyball font ce qu'ils peuvent pour charmer de futurs joueurs. « On va faire des démonstrations dans les écoles pour inciter les jeunes, quand ils arrivent au secondaire à aller essayer au moins », raconte Ludovik Martin.

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