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Israël demande aux Pays-Bas de s'opposer au boycott de 5 banques israéliennes

Israël demande aux Pays-Bas de s'opposer au boycott de 5 banques israéliennes

Israël a demandé vendredi au gouvernement des Pays-Bas de s'opposer à la décision du fonds de pension néerlandais PGGM de boycotter cinq banques israéliennes en raison de leurs activités dans les colonies.

"Le directeur général adjoint du ministère des Affaires étrangères pour les affaires européennes, Mr. Raphaël Schutz, a dit à l'ambassadeur néerlandais que la décision du fonds de pension PGGM de boycotter Israël était inacceptable", a indiqué le ministère des Affaires étrangères israélien dans un communiqué, précisant que l'ambassadeur des Pays-Bas en Israël, Caspar Veldkap avait été convoqué pour "clarification".

"Il a été par ailleurs souligné que nous attendons du gouvernement néerlandais, dans l'esprit de l'amitié qui prévaut entre nos deux pays, de prendre une position sans équivoques contre de telles mesures, qui ne contribuent qu'à nuire aux relations entre Israël et les Pays-Bas", ajoute le texte.

Le fonds de pension PGGM, un des plus grands des Pays-Bas, a annoncé mercredi avoir arrêté sa collaboration avec cinq banques israéliennes à cause de leurs activités dans les colonies israéliennes.

PGGM, qui assure gérer 153 milliards d'euros, suit d'un peu plus d'un mois une décision similaire d'un autre géant néerlandais, Vitens. Cette société d'eau potable avait annoncé début décembre arrêter sa collaboration avec la compagnie israélienne de distribution d'eau Mekorot en raison du "contexte politique".

Mekorot, qui fournit de l'eau aux colonies établies en Cisjordanie, avait alors été accusée d'établir une discrimination vis-à-vis des Palestiniens dans l'accès à l'eau.

Le boycott de sociétés israéliennes ayant des activités dans les colonies en territoire palestinien a récemment enregistré une série de succès, encourageant ses promoteurs et suscitant l'inquiétude en Israël d'une généralisation de ce mode d'action.

La plus grande Église protestante du Canada a ainsi décidé de boycotter trois entreprises israéliennes tandis que le gouvernement roumain a refusé d'envoyer davantage d'ouvriers du bâtiment.

Ces mesures interviennent quelques mois après l'adoption par l'Union européenne (UE) de "lignes directrices" excluant de sa coopération les institutions et entreprises israéliennes ayant des activités dans les territoires occupés.

Avant Vitens et PGGM, un vif différend avait également éclaté entre Israël et les Pays-Bas au moment de la visite officielle du Premier ministre, Mark Rutte, en décembre à propos de l'installation d'un scanner néerlandais à la frontière avec la bande de Gaza.

dms/sw

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