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Un Américain expulsé des Emirats se dit content de retrouver Burger King

Un Américain expulsé des Emirats se dit content de retrouver Burger King

Un Américain, emprisonné neuf mois aux Emirats arabes unis pour une vidéo considérée comme une atteinte à l'image du pays, est rentré jeudi aux Etats-Unis, dénonçant son incarcération "dans une cage" et disant vouloir retrouver les restaurants Burger King.

Shezzane Cassim a été expulsé jeudi de Dubaï et a donné une brève conférence de presse en arrivant à l'aéroport de Minneapolis (nord).

L'expulsion du jeune homme avait été annoncée mardi par le département d'Etat, invoquant une remise de peine en raison "de sa période de détention avant son procès" et "pour bonne conduite".

M. Cassim avait été arrêté et incarcéré en avril, puis condamné le 23 décembre à un an de prison et à une amende de 10.000 dirhams (2.700 dollars) par la Cour de sûreté de l'Etat d'Abou Dhabi, sous le régime d'une nouvelle loi controversée sur la cyber-criminalité.

Neuf personnes avaient été jugées pour avoir réalisé et placé sur YouTube une vidéo ridiculisant une partie de la jeunesse de Dubaï. Dans cette vidéo parodique de 19 minutes, M. Cassim, employé de PriceWaterHouseCoopers et vivant aux Emirats depuis 2006, se moque des adolescents du quartier de Satwa à Dubaï, qui jouent les durs tout en étant inoffensifs.

L'Américain a affirmé qu'il n'avait pas "enfreint la loi".

"Je n'ai rien fait de mal. Il n'y avait rien d'illégal dans cette vidéo conformément à la loi des Emirats", a-t-il dit à la presse.

Il a raconté avoir été "jugé par un tribunal littéralement fantoche et condamné sans la moindre preuve", affirmant que "le jugement n'avait aucune signification" à ses yeux.

La porte-parole du département d'Etat Jennifer Psaki a soutenu M. Cassim, exprimant "ses profondes inquiétudes sur le verdict" et rappelant que Washington avait régulièrement évoqué l'affaire auprès des Emirats.

Le jeune homme a parlé de son incarcération "plus ou moins comme dans une cage pendant neuf mois, sans télé, sans musique, sans rien", mais il n'a pas fait état de "mauvais traitements".

Il s'est aussi risqué à plaisanter sur son retour aux Etats-Unis, où "j'ai accès de nouveau à Burger King, un gros plus pour moi".

Enfin, M. Cassim a critiqué les Emirats, estimant que les autorités "redoutaient la démocratie" et "voulaient envoyer un message d'avertissement à leur opinion publique".

Lui et les autres condamnés -- deux Indiens et deux Emiratis incarcérés, ainsi qu'une Canadienne, une Britannique et un Américain jugés en leur absence -- ont été des "boucs émissaires", a conclu M. Cassim.

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