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Pakistan : Musharraf devra comparaître malgré ses problèmes de santé (justice)

Pakistan : Musharraf devra comparaître malgré ses problèmes de santé (justice)

Un tribunal spécial chargé de juger l'ancien président pakistanais Pervez Musharraf pour "haute trahison" lui a ordonné jeudi de comparaître la semaine prochaine malgré ses problèmes cardiaques mis en avant par ses avocats.

M. Musharraf, 70 ans, avait été admis la semaine dernière dans un hôpital militaire de Rawalpindi, ville située en banlieue de la capitale Islamabad, après avoir subi un léger malaise cardiaque.

Ses avocats ont depuis présenté à la cour un bilan médical le disant atteint d'une maladie coronarienne, afin de convaincre la justice que leur client ne peut comparaître, voire qu'il a besoin d'être soigné à l'étranger.

Après étude du rapport des médecins, le tribunal a accordé jeudi une semaine de sursis à Musharraf, appelé désormais à comparaître le 16 janvier.

Ce tribunal spécial, créé en novembre par le gouvernement, est chargé de juger l'ancien président pour "haute trahison", un crime passible de la peine de mort, pour avoir suspendu la Constitution et imposé l'état d'urgence en 2007 alors qu'il était au pouvoir.

Les soudains ennuis de santé de M. Musharraf ont alimenté les rumeurs de son possible prochain départ à l'étranger officiellement pour raisons médicales, qui lui permettrait d'échapper au procès en sauvant la face, en plus d'éviter des tensions entre le pouvoir civil et la très puissante armée, en partie inquiète de voir l'un de ses anciens chefs menacé d'être un jour emprisonné ou exécuté.

Outre cette affaire, le "Général Musharraf" est dans le collimateur de la justice pour les meurtres de son ex-rivale Benazir Bhutto et du chef rebelle baloutche Akbar Bugti, le renvoi unilatéral de juges et l'opération militaire contre une mosquée où s'étaient réfugiés des islamistes armés.

Jeudi également, le successeur de Pervez Musharraf à la tête de l'Etat, Asif Ali Zardari, veuf de Benazir Bhutto et qui a achevé son mandat de cinq ans en septembre dernier, a lui comparu devant un tribunal anti-corruption pour des affaires de détournements de fonds présumés remontant aux années 90.

"C'est la différence entre un président civil élu et un dictateur militaire. L'ancien président civil comparait dans le respect des tribunaux, alors que le dictateur se dérobe à la justice", a fait valoir à l'AFP le porte-parole officiel de M. Zardari, Farhatullah Babar.

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