Un sénateur japonais doit à nouveau se rendre la semaine prochaine en Corée du Nord à l'invitation des autorités de Pyongyang, a annoncé son secrétariat jeudi.
Antonio Inoki, ex-star de catch, avait déjà effectué en novembre dernier une visite polémique en Corée du Nord sans autorisation du parlement nippon et avait écopé d'une suspension d'un mois à son retour. Mais cette fois il n'a pas besoin de permission, la session parlementaire ayant pris fin.
A Pyongyang, il avait alors eu des entretiens avec Jang Song-Thaek, l'oncle alors tout puissant du dirigeant Kim Jong-Un. Le sénateur Inoki avait également pu ouvrir dans la capitale nord-coréenne une représentation de sa fondation à but non lucratif de la promotion des échanges sportifs.
Cet oncle par alliance, qui a servi de mentor à son jeune neveu lors de ses premiers mois à la tête du pays, a depuis été arrêté, jugé et exécuté en l'espace de quelques jours, mi-décembre.
"Nous ne savons pas encore qui le sénateur rencontrera, nous ne le saurons qu'une fois sur place", a indiqué l'assistant d'Antonio Inoki.
"Ses conversations avec des officiels porteront vraisemblablement sur la diplomatie par le sport, et aussi sur l'éventualité d'une visite d'autres parlementaires japonais", a poursuivi cet assistant.
Une autre ancienne star du sport, beaucoup plus connue internationalement que M. Inoki, effectue actuellement une visite en Corée du Nord: Dennis Rodman, ex-vedette de la NBA (la ligue américaine de basket-ball), est arrivé lundi à Pyongyang pour sa quatrième tournée en Corée du Nord en 12 mois.
Mercredi, l'ex-joueur américain a chanté "Happy birthday to you" à Kim Jong-Un, "son ami", avant un match de gala organisé en l'honneur du dirigeant nord-coréen, entre des retraités de la NBA et des basketteurs nord-coréens.
Élevé en Suisse, Kim Jong-Un a la réputation d'être un inconditionnel du basket et un fan des Chicago Bulls, l'ancienne équipe de Rodman.
Ces voyages interviennent alors que l'exécution de Jang Song-Thaek, fait politique le plus notable en Corée du Nord depuis l'arrivée au pouvoir de Kim Jong-Un fin 2011, a vraisemblablement déclenché une purge dans le cercle des proches de l'homme tombé en disgrâce, selon la plupart des analystes.
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