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Transfert - Italie: Honda, le pari japonais de l'AC Milan

Transfert - Italie: Honda, le pari japonais de l'AC Milan

En recrutant Keisuke Honda, l'AC Milan espère faire d'une pierre deux coups: renforcer une équipe à la peine et percer plus encore sur le très lucratif marché japonais.

L'arrivée en Italie d'Hidetoshi Nakata, idole du foot du Soleil Levant, avait passionné le Japon en 2000. Le débarquement de Honda a lui aussi mobilisé les médias nippons, nombreux à San Siro pour sa présentation officielle mercredi.

"Je savais qu'un jour, mon rêve se réaliserait: à douze ans, j'avais écrit dans une rédaction qu'un jour je jouerai en Serie A avec le maillot numéro 10", a confié le milieu de terrain japonais, cheveux teints en blond et visage bronzé.

En recrutant une des vedettes des "Samouraïs Bleus", le Milan entend renforcer sa notoriété au Japon, née notamment des six finales de coupes intercontinentales -- ou Mondial des clubs -- disputées à Tokyo ou Yokohama (victoires en 1989, 1990 et 2007).

Le géant "rossonero", bien qu'en phase déclinante, voudrait concurrencer des clubs de Premier League comme le Manchester United (où joue Shinji Kagawa, autre pilier de la sélection) qui prospectent depuis longtemps un marché asiatique friand de foot européen et de ses produits dérivés.

Interrogé par la presse sur sa volonté d'apporter l'esprit des samouraïs en Italie, le joueur a répondu qu'il "n'avait jamais rencontré un samouraï (...)".

"Mais les hommes japonais sont connus pour ne jamais abandonner". Et d'ajouter: "nous avons un excellent mental et sommes disciplinés, donc j'espère pouvoir montrer sur le terrain ce type d'esprit".

Honda, qui devient le premier Japonais à jouer pour l'AC Milan, portera effectivement le numéro 10, que d'autres footballeurs célèbres et étrangers ont porté avant lui: Ruud Gullit, Dejan Savicevic, Zvonimir Boban, Rui Costa ou encore Clarence Seedorf.

Ironie du sort, sa venue est conforme aux idées de Barbara Berlusconi, la nouvelle co-administratrice-déléguée chargée du marketing, mais elle avait été voulue par l'autre "AD", Adriano Galliani, dirigeant historique en conflit avec la fille du patron, l'ex-chef de gouvernement Silvio Berlusconi.

Honda n'est pourtant pas qu'un simple produit d'appel, c'est aussi un bon joueur de foot. "Keisuke a de la personnalité, en plus de posséder force, technique et résistance", explique dans la "Gazzetta dello sport" le sélectionneur du Japon, Alberto Zaccheroni.

Le meneur arraché au CSKA Moscou "est un gaucher naturel", poursuit le technicien italien. "Il a une grosse frappe, tire bien les coups francs et il est difficile à bouger. C'est le joueur classique qui relie milieu de terrain et attaque."

Honda "est un personnage, je ne sais pas combien d'amis il se fera, il n'est pas comme (Yuto) Nagatomo (de l'Inter) qui est un Japonais napolitain, mais je pense qu'il va bien s'intégrer professionnellement".

Les tampons sur le passeport de ce globe-trotter incitent à faire confiance à l'entraîneur italien, champion d'Asie 2011 avec son N.10. Car Honda est parti aux Pays-Bas au VVV Venlo à 22 ans, avant de rejoindre la Russie où il fut champion en 2013 avec Moscou.

Confiant que son "coeur avait parlé" en choisissant de venir à Milan, le joueur a promis pour sa part de "s'entraîner dur à partir d'aujourd'hui".

"Je sais que l'on attend beaucoup de moi et je compte bien montrer ce que je suis capable de faire", a-t-il ajouté. "Pour moi, la seule chose qui compte, c'est le foot. J'ai besoin de jouer, ce n'est pas la ville en elle-même qui m'intéresse. Ce que je veux surtout, c'est gagner, m'entraîner dur et me reposer".

Au Milan, il pourrait être associé à Kaka pour épauler Mario Balotelli en pointe. Mais il ne pourra pas jouer la Ligue des champions cette saison, déjà disputée avec le CSKA.

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