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Syrie: "quasiment" plus aucun combattant de l'EIIL dans la ville d'Alep (ONG)

Syrie: "quasiment" plus aucun combattant de l'EIIL dans la ville d'Alep (ONG)

Il ne reste "quasiment" plus de combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) dans Alep, après le retrait des derniers hommes de ce groupe jihadiste de leur dernier QG dans la ville, a indiqué mercredi une ONG.

"L'EIIL s'est retiré du quartier de Inzarate à la suite de combats avec des membres de brigades (...) rebelles, et le bâtiment de la Poste a été remis aux combattants rebelles islamistes" en conflit avec l'EIIL, affirme l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Ainsi, il ne reste quasiment plus de membres de l'EIIL dans la ville d'Alep".

Les combats ont fait 10 morts parmi les rebelles et un nombre indéterminé dans les rangs de l'EIIL, selon l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants et sources médicales et militaires.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a affirmé à l'AFP qu'"il était possible que des membres de l'EIIL se trouvent toujours à titre individuel dans la ville, mais il n'y a plus de siège de l'EIIL".

Auparavant, les rebelles de différentes brigades islamistes à Alep s'étaient emparés de l'ex-hôpital pour enfants (centre), "qui était devenu le quartier général de l'EIIL dans la ville", selon l'OSDH.

Selon l'ONG, "42 corps dont ceux d'au moins cinq militants et de 21 combattants de différentes brigades rebelles (..) exécutés par l'EIIL (..) ont été découverts sur les lieux".

La Coalition de l'opposition a dénoncé dans un communiqué "ces actes qui perpétuent les méthodes du régime (de Bachar al-Assad) pour tuer la voix libre, réprimer les libertés, (..) violer le droit international et les droits humains fondamentaux".

Entre-temps, de violents combats entre l'EIIL et les rebelles avaient lieu mercredi à la périphérie est et nord de la ville d'Alep, notamment dans les localités d'Al-Bab, Andnane et Hreitane, selon l'OSDH.

Des combats violents ont lieu depuis vendredi entre l'EIIL, organisation née en Irak et liée à Al-Qaïda, et trois coalitions rebelles dont deux islamistes.

Le Front al-Nosra, considéré comme étant la branche officielle syrienne d'Al-Qaïda, participe à certains combats contre l'EIIL, notamment dans la ville de Raqa (nord) et maintient la neutralité sur la plupart des autres fronts.

Mercredi soir, "des membres d'al-Nosra ont pris le contrôle d'un siège de la Sécurité politique qui était contrôlé par l'EIIL à Raqa et bombardent le bâtiment du gouvernorat, considéré comme étant le siège principal de l'EIIL dans la ville et se situe à quelques mètres de là", a indiqué l'OSDH.

Le chef du Front al-Nosra, Abou Mohammad al-Joulani, a appelé mardi dans un enregistrement audio à cesser les combats qu'il a dénoncés comme étant "un conflit entre musulmans" les attribuant "à la politique erronée" de l'EIIL.

De son côté, le porte-parole de l'EIIL Abou Mohammad al-Adnani a promis d'écraser les combattants de l'opposition, qui ont retourné leurs armes contre son groupe.

Les combats avaient fait jusqu'à minuit mardi 385 morts dont 198 rebelles et 131 combattants de l'EIIL ainsi que 56 civils, selon l'OSDH.

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