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Soudan du Sud : pas de trêve tant que les prisonniers ne seront pas libérés (rebelles)

Soudan du Sud : pas de trêve tant que les prisonniers ne seront pas libérés (rebelles)

Les rebelles sud-soudanais menés par l'ex-vice président Riek Machar ont averti mercredi qu'il n'y aurait pas de trêve avec les forces du gouvernement sud-soudanais tant que Juba n'aurait pas libéré leur alliés emprisonnés depuis le début du conflit.

La question de la libération de ces détenus, onze au total, est au coeur des pourparlers qui se sont ouverts lundi dans la capitale éthiopienne Addis Abeba en vue de l'instauration d'un cessez-le-feu dans le pays. La rébellion demande leur libération pour qu'ils puissent justement prendre part aux négociations.

"Nos collègues doivent être libérés pour venir (à Addis) et participer" aux discussions, a répété mercredi un porte-parole de la rébellion, Yohanis Musa Pauk, devant des journalistes.

"Vous ne pouvez pas négocier alors que certains sont en détention. Il faut les libérer pour qu'ils puissent jouer leur rôle dans les négociations", a-t-il ajouté.

"Nous attendons la libération de nos détenus, quand ils les libèreront alors nous signeront l'accord de cessez-le-feu", a-t-il poursuivi.

Le jeune Soudan du Sud, indépendant du Soudan depuis seulement juillet 2011, est ravagé par les combats depuis le 15 décembre.

Les affrontements ont d'abord opposé des unités de l'armée loyales au président sud-soudanais Salva Kiir et d'autres fidèles à l'ex-vice président Riek Machar, limogé en juillet.

Puis les combats ont dégénéré, la rébellion menée par Riek Machar fédérant désormais une alliance plus ou moins stable de commandants de l'armée mutins et de milices ethniques.

Salva Kiir accuse Riek Machar et ses alliés de tentative de coup d'Etat. Riek Machar dément, accusant à son tour Salva Kiir de chercher purement et simplement à éliminer ses rivaux.

Les combats ont déjà fait des milliers de morts et quelque 200.000 déplacés. Des massacres, viols, meurtres à caractère ethnique ont aussi été reportés dans les deux camps.

L'organisation gouvernementale est-africaine Igad, qui chapeaute les pourparlers à Addis Abeba, fait elle aussi pression pour la libération des 11 détenus. Mais Juba a jusqu'ici résisté à ces demandes, estimant que les détenus devaient être normalement jugés.

jv-sas/lc/aud/sba

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