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Crise en Thaïlande: 15.000 policiers face aux menaces de "paralyser" Bangkok

Crise en Thaïlande: 15.000 policiers face aux menaces de "paralyser" Bangkok

Près de 15.000 policiers et soldats vont être déployés à travers Bangkok face aux menaces des manifestants de "paralyser" la capitale thaïlandaise à partir de lundi prochain.

"Notre but est d'empêcher toute violence ou affrontement", a déclaré mercredi à la télévision le porte-parole de la police nationale, Piya Uthayo, annonçant cette mobilisation.

Les manifestants réclament le départ de la chef du gouvernement Yingluck Shinawatra. Ils l'accusent d'être la marionnette de son frère, l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, victime d'un coup d'Etat en 2006.

En menaçant de bloquer lundi tout le trafic automobile et de couper l'électricité dans des bâtiments officiels, ils espèrent faire tomber le gouvernement et empêcher les élections législatives du 2 février.

Des violences sont redoutées. En un peu plus de deux mois de manifestations, huit personnes ont été tuées, la plupart dans des circonstances troubles, et des dizaines d'autres blessées.

Au total, 146 écoles resteront fermées lundi à Bangkok à cause de ce "shutdown".

La compagnie Singapore Airlines a quant à elle annoncé la suppression de 19 vols vers Bangkok entre le 14 janvier et le 25 février. Et plus largement, les autorités thaïlandaises s'inquiètent de l'impact de la crise sur le tourisme et les investisseurs.

Les autorités ont précisé qu'en fonction de l'évolution de la situation la semaine prochaine, elles étaient prêtes à déclarer une "situation d'urgence".

Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, partie prenante des manifestations, boycotte les élections du 2 février.

Avec cette dernière ligne droite après plus de deux mois de manifestations, ils veulent mettre fin au "système Thaksin".

L'ancien Premier ministre reste malgré son exil le personnage le plus aimé et le plus détesté du royaume, divisant le pays entre masses rurales et urbaines défavorisées du Nord et du Nord-Est, qui l'adorent, et les élites de Bangkok qui le voient comme une menace pour la monarchie.

Les manifestants veulent remplacer le gouvernement par un "conseil du peuple" non élu, repoussant sine die les élections, ce qui suscite des craintes quant à leurs aspirations démocratiques.

La crise actuelle est la pire depuis 2010, lorsque jusqu'à 100.000 rouges avaient occupé le centre de Bangkok pendant deux mois pour réclamer la chute du gouvernement Démocrate de l'époque, avant un assaut de l'armée (90 morts, 1.900 blessés).

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