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Centrafrique: risque de "catastrophe" en cas de propagation des maladies dans les camps de déplacés, selon l'Unicef

Centrafrique: risque de "catastrophe" en cas de propagation des maladies dans les camps de déplacés, selon l'Unicef

Une campagne de vaccination d'urgence des enfants a été lancée à Bangui, où les camps de déplacés pourraient faire face à une "catastrophe" en cas de propagation de maladies mortelles, a déclaré mercredi l'Unicef.

"Tous les facteurs sont réunis pour favoriser l'apparition de maladies potentiellement mortelles: des sites de déplacés surpeuplés, une faible immunisation et la précarité des infrastructures sanitaires et en eau", a déclaré Souleymane Diabaté, le représentant de l'Unicef en Centrafrique dans un communiqué.

"C'est une combinaison mortelle pour les enfants. Si nous n'agissons pas maintenant, nous pouvons nous retrouver face à une catastrophe", a-t-il prévenu.

Une campagne de vaccination d'urgence ciblant plus de 210.000 enfants, notamment contre la rougeole et la polio, est en cours dans les principaux camps de déplacés de la capitale centrafricaine, précise le communiqué.

"Au moins sept cas de rougeole ont été confirmés" à Bangui, poursuit l'Unicef.

De son côté, Médecins sans frontières (MSF) a entamé la vaccination de 68.000 enfants dans cinq camps de Bangui, selon un communiqué publié mercredi. Tous les enfants âgés de six mois à 15 ans sont concernés, soit 40% de la population totale des camps.

"10 à 30% de ces enfants souffrant déjà d'une faible immunité ne survivent pas, sauf s'ils sont vaccinés. Comme beaucoup d'enfants dans les camps sont affaiblis et vivent dans des conditions déplorables, nous voulons absolument éviter une épidémie", a précisé Tessy Fautsch, coordinateur MSF de la campagne de vaccination.

Dans le camp de déplacés de M'Poko, qui accueille près de 100.000 personnes autour l'aéroport de Bangui, et où les ONG avaient du réduire leurs activités à cause de l'insécurité, "cela fait quelques jours qu'on peut travailler correctement", a expliqué à l'AFP une responsable MSF sur place, Lindis Hurum.

Mais "les principales urgences restent la malaria, les infections respiratoires et les diarrhées" ainsi que les femmes enceintes, avec 16 accouchements rien que mardi, précise-t-elle.

Mercredi, le Programme alimentaire mondial (PAM) organisait la deuxième journée de distribution alimentaire dans le camps M'Poko, où le rationnement qui vise 10.000 personnes par jour, s'est déroulé sans heurts, a constaté une journaliste de l'AFP.

cf-cl/jlb

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