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L'ONU fustige la répression des manifestations au Cambodge

L'ONU fustige la répression des manifestations au Cambodge

Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme a dénoncé mardi la répression de manifestations de l'opposition au Cambodge, où les autorités semblent déterminées à empêcher toute nouvelle action contre le Premier ministre Hun Sen.

De son côté, le Népalais Surya Subedi, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des droits de l'homme au Cambodge, a annoncé mardi qu'il se rendrait du 12 au 17 janvier dans ce pays pour s'entretenir notamment avec Hun Sen et d'autres membres du gouvernement.

L'expert, mandaté par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à qui il doit présenter son prochain rapport en septembre, rencontrera également des défenseurs des droits de l'Homme et des représentants de la société civile. Il s'agit de son premier déplacement au Cambodge depuis les élections de juillet 2013.

"Nous suivons la situation au Cambodge avec une grande préoccupation et sommes profondément alarmés par l'usage disproportionné de la force par les représentants des forces de l'ordre lors des manifestations", a déclaré pour sa part un porte-parole du Haut-Commissariat, Rupert Colville, lors d'un point presse.

"Nous appelons les autorités cambodgiennes et les forces de sécurité à faire preuve de la plus grande retenue. La police en charge des manifestations doit se conformer à chaque instant aux obligations internationales en matière de droits de l'homme et aux normes internationales sur le maintien de l'ordre public", a-t-il poursuivi.

Hun Sen, au pouvoir depuis près de trente ans, fait face à une fronde grandissante de la part des ouvriers du secteur textile et des partisans de l'opposition qui réclament son départ et de nouvelles élections.

Le 3 janvier, les forces de l'ordre ont ouvert le feu sur des ouvriers du textile qui réclamaient des augmentations de salaire, faisant trois morts selon la police, cinq selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. Vingt autres personnes ont été frappés ou blessées par des armes, selon l'ONU.

M. Colville a exhorté les autorités cambodgiennes à lancer une "enquête rapide et rigoureuse" sur ces actions et à s'assurer que les membres des forces de sécurité impliqués dans les violences soient jugés.

Au lendemain de la répression du 3 janvier, les autorités ont interdit toute nouvelle manifestation, dispersant des partisans du principal parti d'opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), réunis depuis des semaines dans un parc de la capitale.

Et lundi, cinq militantes cambodgiennes impliquées dans des conflits fonciers ont été interpellées pendant quelques heures.

Selon le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, 23 personnes, dont un mineur, sont portées disparues alors qu'elles avaient été détenues lors des manifestations des 2 et 3 janvier.

apo/jeb

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