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Un photographe turc libéré en Syrie de retour dans son pays

Un photographe turc libéré en Syrie de retour dans son pays

Le photographe du quotidien turc Milliyet libéré dimanche après plusieurs semaines de détention aux mains de groupes radicaux en Syrie est rentré lundi à Istanbul.

"Toutes les nuits j'ai fait le rêve que j'étais libéré. Je n'arrive pas à croire que je suis libre désormais", a déclaré Bünyamin Aygün à la presse turque à son retour.

"Je pense que les groupes liés à al-Qaïda sont impliqués dans mon enlèvement", a-t-il également affirmé.

Le photographe a raconté que ses ravisseurs l'avaient condamné à mort après vingt jours de détention.

"On m'a dit +c'est soit le peloton d'exécution, soit on te découpe en morceaux. Nous allons te couper en morceaux, ce sera plus honorable pour toi+", a-t-il déclaré.

Interrogé sur le versement d'une rançon, Bünyamin Aygün a répondu qu'il n'était "au courant de rien du tout". "J'avais les yeux bandés tout le temps. Ils ne m'enlevaient mon bandeau que lorsque j'allais aux toilettes", a-t-il dit.

Le journaliste a été remis en liberté dimanche et a passé le poste frontalier syro-turc de Cilvegozu en compagnie d'un groupe des forces spéciales des services de renseignement turcs (MIT), qui seraient entrés à une vingtaine de kilomètres à l'intérieur du territoire syrien pour le récupérer, selon Milliyet.

Le photographe a également précisé qu'il avait été libéré par des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), qui l'avaient ensuite confié aux forces spéciales turques.

Les ONG de défense des droits de l'Homme considèrent la Syrie comme le pays le plus dangereux au monde pour la presse.

Un total de 25 journalistes qui couvrent la guerre civile entre les forces fidèles au régime du président Bachar al-Assad et les rebelles ont été tués depuis le début de ce conflit en mars 2011, selon Reporters sans frontières (RSF).

Plus de trente journalistes y ont également été enlevés.

Des groupes radicaux liés à al-Qaïda tels que l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) sont soupçonnés d'en détenir plusieurs, ainsi que de nombreux citoyens syriens.

dg-pa/ml

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