Le procès en dommages-intérêts intenté par l'entrepreneur en construction Mario Di Palma contre la ville de Montréal et deux de ses ex-dirigeants a débuté lundi matin. M. Di Palma réclame près de 11 millions de dollars pour les inconvénients qu'il a subis lors de la construction d'un immeuble de 4 étages en 2006.
Mario Di Palma a acquis un ancien immeuble industriel au 969 de la rue St-Timothée, en 2005. Son projet original était de rénover l'édifice de trois étages et de conserver le stationnement extérieur. Mais l'entrepreneur affirme que lorsqu'il s'est présenté avec ses plans à la ville, on lui a plutôt demandé de voir plus grand : un quatrième étage devait être construit même si le zonage l'interdisait.
Mario Di Palma a donc contruit un édifice plus imposant, mais le projet de changement de zonage ne s'est pas concrétisé. « Il y avait certaines personnes au sein de la ville qui étaient de toute évidence contre le projet et qui militaient contre le quatrième étage », raconte son avocate, Christine Duchaine.
L'entrepreneur a été contraint de démolir le quatrième étage du nouvel édifice. Il dit qu'il a perdu des millions de dollars « parce qu'il a construit, déconstruit. Il a vendu moins cher. Les gens avaient peur d'acheter donc, je veux dire, c'était un projet qui normalement aurait dû être très rentable et ça failli le mener à la faillite », ajoute son avocate.
Une vingtaine de personnes seront appelées à témoigner, dont l'ancien maire de l'arrondissement Ville-Marie, Benoît Labonté, ainsi que l'ex-directeur général de la ville de Montréal, Guy Hébert.
D'après le reportage de Marc Verreault