L'armée libanaise a confirmé samedi que Qoutaiba al-Satem, un jeune libanais originaire d'une région sunnite, était bien le kamikaze responsable de l'attentat qui a frappé un bastion du Hezbollah chiite à Beyrouth.
"Les résultats du test ADN effectué sur les restes d'un kamikaze retrouvés dans une voiture utilisée dans l'attentat (...) confirment qu'ils appartiennent au jeune Qoutaiba al-Satem", a indiqué un communiqué de l'armée.
Cette annonce intervient deux jours après cet attentat qui a coûté la vie à quatre personnes dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, engagé militairement contre les rebelles en Syrie aux côtés du régime de Damas.
Les restes d'un cinquième corps avaient été retrouvés sur les lieux.
"L'enquête menée par les autorités judiciaires compétentes se poursuit pour déterminer toutes les circonstances" de l'attentat, a précisé l'armée.
Un responsable local de la région de Wadi Khaled, dont est issu le jeune homme, avait affirmé vendredi à l'AFP que les soupçons s'étaient porté sur Qoutaiba al-Satem après que des papiers d'identité ont été retrouvés sur le lieu de l'attentat.
Le père du kamikaze avait alors été convoqué par les services de renseignement de l'armée pour des tests ADN.
Cet attentat survient moins d'une semaine après la mort d'un dirigeant sunnite dans un autre attentat à Beyrouth, alors que les divisions s'aggravent au Liban, en particulier depuis la décision du Hezbollah d'envoyer des hommes combattre en Syrie aux côtés de l'armée contre une rébellion soutenue par nombre de sunnites au Liban.
Selon la famille du jeune homme, ce dernier ne faisait "partie d'aucune organisation politique ou religieuse, et se préparait à partir en France poursuivre ses études".
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