La tempête de verglas qui a causé bien des maux de tête aux résidents de l'Estrie et de la Montérégie a aussi fait des dégâts dans les érablières de la région.
L'acériculteur Jean-Pierre Charuest a constaté lundi matin l'ampleur des dommages dans son érablière, l'érablière des Sittelles à Compton. Il a trouvé des arbres cassés, des lignes électriques abîmées et des tuyaux à remplacer.
Ses érables semblent pour la plupart intacts, mais les autres essences d'arbres n'ont pas tenu le coup. Un grand nettoyage sera nécessaire, mais Jean-Pierre Charuest garde le moral. « Ç'aurait pu être pire. »
Son voisin a eu moins de chance; environ 20 % des têtes de ses érables ont été cassées par la tempête.
« Ce qui va arriver », explique l'acériculteur, « c'est que l'été prochain, il va y avoir de grosses trouées de lumière dans le boisé là où les têtes des érables ont cassé. Ça va partir à pousser et ça va être n'importe quoi. »
Les préparatifs pour le début de la saison des sucres vont commencer exceptionnellement en janvier, plutôt qu'à la mi-février.
Impacts chez les agriculteurs
André Couture est copropriétaire de la Ferme Coubert. Ses vaches n'ont manqué de rien malgré la panne d'électricité de six jours, mais la production laitière a quand même été ralentie.
« Au lieu de prendre deux heures et demie, trois heures la traite », rapporte l'agriculteur, « ça nous a pris huit heures par traite, donc on a travaillé seize heures par jour. »
Avec le ralentissement de la production et les dépenses imprévues, André Couture estime avoir perdu 20 000 $. Il est soulagé qu'aujourd'hui sa ferme ait retrouvé son plein potentiel.