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Iran: arrestation d'un homme d'affaires soupçonné de contourner les sanctions

Iran: arrestation d'un homme d'affaires soupçonné de contourner les sanctions

Les autorités iraniennes ont arrêté lundi pour des soupçons de corruption un influent homme d'affaires considéré comme un acteur clé du contournement des sanctions économiques imposées à l'Iran pour son programme nucléaire controversé, a rapporté la presse iranienne.

Le procureur général iranien, Gholam Hossein Mohseni Ejei a annoncé l'arrestation de l'homme d'affaires Babak Zanjani sans donner de détail, a rapporté l'agence de presse officielle IRNA.

Mais selon IRNA, cette arrestation est liée à des "crimes économiques".

M. Zanjani a été placé en avril sur la liste noire du Trésor américain, qui l'accuse d'avoir été le cerveau d'un réseau destiné à déplacer du pétrole et de l'argent au profit de l'Iran, avec l'aide d'une société suisse et d'une banque en Malaisie, pour contourner les sanctions qui étouffent l'économie iranienne.

L'Union européenne avait pour sa part pris des mesures contre cet homme d'affaires dès décembre 2012.

M. Zanjani dirige un conglomérat composé de 65 sociétés lui rapportant chaque année six à sept milliards de dollars, selon son site internet.

Son empire est devenu l'objet de l'attention des autorités iraniennes depuis l'arrivée au pouvoir en août du président Hassan Rohani, et il a été accusé de ne pas avoir restitué au gouvernement iranien des milliards de dollars.

Son arrestation intervient au lendemain de l'ordre donné par M. Rohani à son gouvernement de lutter contre "la corruption (...) en particulier de ceux qui ont tiré profit des sanctions économiques".

L'économie iranienne est étouffée par une série de sanctions internationales destinées à forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire controversé.

L'Iran et les grandes puissances finalisent actuellement les modalités d'un accord signé fin novembre prévoyant qu'il n'y ait pas de nouvelle sanction, en échange du gel du développement du programme nucléaire iranien, soupçonné malgré les démentis de Téhéran de dissimuler un volet militaire.

Selon des médias iraniens, M. Zanjani était également impliqué dans des ventes d'or par la Turquie à l'Iran, une affaire qui a déclenché une vaste enquête pour corruption et éclaboussé le Premier ministre Recep Tayyip Ergodan.

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