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Prospérité et continuité

Prospérité et continuité

Gary Bettman a joué avec de gros chiffres en 2013. Après avoir amorcé l'année en partageant équitablement avec les joueurs des dizaines de milliards de dollars, il l'a conclue avec une entente de 5,2 milliards pour les droits de diffusion au Canada.

Un texte de Guillaume Lefrançois

C'est donc une Ligue nationale en bonne santé financière que Bettman a mise en place au cours des 12 derniers mois.

En outre, on ajoutera que le commissaire semble finalement avoir réglé le délicat dossier des Coyotes de Phoenix, en plus d'avoir vu les Devils du New Jersey se sortir d'une situation pas évidente avec l'ancien propriétaire, Jeff Vanderbeek.

La résultante de tout ça est que Bettman parle maintenant - certes, du bout des lèvres - d'expansion.

Puissantes puissances

Sur la glace, les 12 derniers mois ont permis de confirmer une certaine stabilité au sein des équipes de pointe de la LNH.

On l'a d'abord constaté quand s'est formé le carré d'as dans les séries. On y retrouvait les quatre gagnants précédents de la Coupe Stanley, soit les Kings de Los Angeles, les Blackhawks de Chicago, les Bruins de Boston et les Penguins de Pittsburgh.

Or, ces quatre puissances n'ont pas exactement levé le pied lors des trois premiers mois de la présente saison. À la pause de Noël, elles apparaissent en effet dans le top 6 des équipes en tête du classement général de la LNH.

L'autre tendance lourde observée est la supériorité des équipes de l'Association de l'Ouest sur celles de l'Est. Depuis le début de la saison, les formations occidentales affichent un dossier de 131-62-26 dans les duels en dehors de leur association.

Les partisans du Canadien ont constaté ce fossé ces dernières semaines en voyant leurs favoris être écrasés par les Blues de St. Louis et les Kings.

Ce déséquilibre des associations est intéressant à évaluer à la lumière du réaménagement des divisions effectué pour la présente saison. Ainsi, les Blue Jackets de Columbus se retrouvent à 5 points d'une place en séries, au lieu de 9 s'ils étaient restés dans la Division centrale. On peut en dire autant des Red Wings de Détroit.

Inversement, les Jets de Winnipeg jouissent peut-être d'un horaire de voyage moins éreintant, mais sont pratiquement exclus de la course aux séries. Dans leur ancienne association, ils ne seraient qu'à 4 points des quatrièmes as.

Ajout de sang neuf

On dit souvent que la LNH est une ligue de jeunes. Si le trophée Art-Ross, remporté par un vieillard de 37 ans en Martin St-Louis, et les succès du quadragénaire Jaromir Jagr semblent indiquer le contraire, on remarque cette saison un bon groupe d'adolescents qui font leur marque.

En effet, sept joueurs du dernier repêchage ont joué au moins 10 matchs dans la LNH. On n'avait pas vu autant de recrues s'établir dans le circuit à leur année de repêchage depuis 2008. Huit patineurs, dont Steven Stamkos et Drew Doughty, avaient alors fait leur place.

C'est sans oublier des joueurs de 19 ans, issus du repêchage, qui occupent des rôles centraux dans les succès de leur équipe. Alex Galchenyuk (Canadien), Tomas Hertl (Sharks) et Hampus Lindholm (Ducks) en sont les exemples les plus frappants.

Le côté sombre

Derrière la prospérité, les exploits des jeunes et moins jeunes, se cache l'il au beurre noir de la LNH, pour reprendre les mots de George Parros.

Malgré les efforts incessants du département de la sécurité des joueurs pour enrayer les coups dangereux, on relève jusqu'ici cette saison 108 matchs de suspension, une forte hausse par rapport aux 44 matchs décernés pendant la saison écourtée.

Évidemment, des incidents comme ceux de Shawn Thornton (15 matchs), Patrick Kaleta (10 matchs) et John Scott (7 matchs) ont contribué à gonfler les chiffres de cette saison.

On ajoutera les trop nombreux joueurs évacués sur civière. Aux Dan Boyle et Brooks Orpik s'ajoutent les trop nombreux cas vécus au Centre Bell, soit Parros, Lars Eller et Johnny Boychuk, les trois dans un intervalle de sept mois.

Les cas d'Orpik et Parros auront servi au passage à ramener le débat sur les bagarres à l'ordre du jour. Avec une poursuite d'anciens joueurs qui vient de débarquer sur le bureau des avocats de la LNH, on peut croire qu'on réentendra parler de la pertinence des combats en 2014.

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