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Veilleux en grande, Armstrong en douce

Veilleux en grande, Armstrong en douce

Encore une fois, l'année 2013 a été marquée par les histoires de dopage.

Un texte de Manon Gilbert

Impossible de passer sous silence les aveux de Lance Armstrong à Oprah Winfrey en janvier. Après avoir été déchu de ses sept titres au Tour de France et de tous ses autres succès par l'Union cycliste internationale en octobre, l'Américain est passé « partiellement » aux aveux.

En entrevue avec la reine de la télévision américaine, Armstrong a laissé tomber le morceau : oui, il s'est dopé durant sa carrière. EPO, hormones de croissance, cortisone, transfusions sanguines... jusqu'à son dernier Tour de France en 2005.

En revanche, il a juré qu'à son retour en 2009, les produits dopants n'étaient plus l'apanage de son quotidien d'athlète.

Armstrong n'est pas au bout de ses peines, de nombreux procès et poursuites l'attendent dans le détour.

Dans la foulée des révélations du Texan, Michael Rasmussen, un ancien maillot jaune du Tour de France en 2007, a aussi admis avoir consommé des produits illicites pendant... 12 ans.

Dans son livre La fièvre jaune, paru en octobre dernier, il allègue qu'il a montré aux Canadiens Ryder Hesjedal, Seamus McGrath et Chris Sheppard comment se doper en 2003, alors que les quatre cyclistes pratiquaient le vélo de montagne.

Seul Hesjedal a confirmé les dires de Rasmussen, mais sans conséquence puisque le délai prescrit de huit ans pour imposer une sanction est dépassé.

Veilleux réalise son rêve et puis s'en va

Sur une note plus joyeuse, David Veilleux a marqué l'imaginaire en devenant le premier Québécois, né dans la Belle Province, à prendre part au Tour de France. Plus que cette participation historique au centenaire de la Grande Boucle, le cycliste de Cap-Rouge pourra se targuer d'avoir endossé le maillot jaune, le même qu'au Tour de France, pendant quatre jours au Critérium du Dauphiné grâce à sa victoire épique dans la première étape.

Un mois et demi après avoir roulé sur les Champs-Élysées, Veilleux a pris le Québec et le monde du cyclisme par surprise en annonçant sa retraite afin de se consacrer à ses études en génie mécanique et à sa famille.

Il tira sa révérence aux Grands Prix de Québec et de Montréal, qui ont accueilli leur peloton le plus relevé avec la présence de quatre vainqueurs du Tour de France : Chris Froome (2013), Cadel Evans (2011), Alberto Contador (2007 et 2009) et Andy Schleck (2010).

Parlant de Froome, le Britannique a confirmé son immense potentiel révélé l'an dernier sur ces mêmes routes du Tour de France pour succéder à son coéquipier et compatriote Bradley Wiggins, absent.

Cette 100e édition a également permis de découvrir quelques nouveaux visages qui marqueront le sport pour les années à venir. Le Colombien Nairo Quintana a talonné Froome pour finir 2e au classement général. Quant à l'Allemand Marcel Kittel, gagnant de quatre étapes au sprint, il a fait la barbe au flamboyant Mark Cavendish.

Le cyclisme a beau essayer de tourner la page sur le dopage, ses fantômes éloignent encore les commanditaires. Après Rabobank en 2012, le peloton a perdu cette année l'historique formation basque Euskaltel et l'équipe néerlandaise Vacansoleil. Ça a laissé au chômage plusieurs coureurs, dont le champion olympique de 2008, Samuel Sanchez.

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