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Turquie: Erdogan va remanier son gouvernement après un scandale financier (président)

Turquie: Erdogan va remanier son gouvernement après un scandale financier (président)

Le Premier ministre turc Recep Tayyip s'apprête dans les jours prochains à remanier son gouvernement, touché de plein fouet par un scandale financier, a affirmé mardi le président turc, Abdullah Gül.

Selon M. Gül, cité par les médias, ce changement doit intervenir après le retour mardi soir en Turquie du Premier ministre, au terme d'une visite de deux jours au Pakistan.

Interrogé par les journalistes, le chef de l'Etat turc a expliqué avoir "longuement évoqué" avec M. Erdogan la question d'un changement de ministres.

Erdogan "se prépare à un remaniement et évalue la situation (...) Nous allons en parler à son retour et vous en saurez davantage", a dit M. Gül.

M. Erdogan doit présenter son nouveau gouvernement au chef de l'Etat qui doit l'approuver. Mais une telle rencontre pas n'est pas prévue pour l'instant avant jeudi, précise-t-on de source informée.

Le gouvernement islamo-conservateur, dirigé par M. Erdogan depuis plus de dix ans, est secoué depuis la semaine dernière par un scandale de corruption sans pareil. Les fils de ses ministres de l'Intérieur et de l'Economie ainsi que le PDG d'une importante banque publique, Halkbank, ont été inculpés et placés en détention préventive avec 21 autres suspects pour malversations, fraude et blanchiment d'argent notamment.

Le journal Hürriyet avait affirmé lundi que M. Erdogan, dont on s'attendait déjà à ce qu'il modifie la composition de son gouvernement dans la perspective des élections municipales du 30 mars, pourrait remplacer dix de ses ministres d'ici fin décembre.

M. Gül a, par ailleurs, souligné "que s'il y a une corruption, elle ne peut être étouffée", louant aussi les efforts de démocratisation du gouvernement dont il faisait partie avant d'être élu à son poste en 2007.

Les ministres incriminés et M. Erdogan, confronté à son plus grand défi depuis son arrivée au pouvoir, ont évoqué la thèse d'un "complot" émanant d'une puissante confrérie religieuse qui était jadis son alliée, visant à déstabiliser le gouvernement.

BA/gg

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