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Fortes attentes autour du message "urbi et orbi" du pape argentin

Fortes attentes autour du message "urbi et orbi" du pape argentin

Le pape François devait prononcer mercredi une première bénédiction "Urbi et orbi" de Noël très attendue, alors que la crise mondiale produit des exclus et que les chrétiens paient un prix élevé dans les violences au Moyen-Orient et en Afrique.

Ce message pour les cinq continents --littéralement "à la ville et au monde"-- pour lequel traditionnellement les papes doivent opérer un choix entre de nombreux appels à lancer sur les crises et injustices, fait naître de grandes attentes.

C'est le premier d'un pape venant du Sud et qui est populaire y compris dans certains milieux non croyants. Celui qui a été choisi par le magazine américain Time et plusieurs grands journaux comme l'homme de l'année 2013 est perçu comme plus capable que son prédécesseur Benoît XVI d'influer positivement sur des situations inextricables: guerre en Syrie, inégalités mondiales, etc.

Il n'est pas exclu que Jorge Mario Bergoglio confirme qu'il se rendra en Terre Sainte en mai, le seul voyage prévu encore officieusement pour l'an prochain. Mais la confirmation pourrait aussi venir plus tard.

Il pourrait aussi demander de prier ou lancer des appels pour des personnes (otages, etc) nommément citées, comme il l'a déjà fait. Une nouveauté par rapport à Benoît XVI.

La veille au soir, devant des milliers de fidèles dans la basilique Saint-Pierre, François avait mis à nouveau l'accent durant la messe de minuit sur "la tendresse et la miséricorde" de Jésus que, selon lui, les "marginalisés" sont capables d'accueillir les premiers.

Se mettant au niveau des hommes et des femmes ordinaires, il avait aussi insisté sur le fait que "ténèbres et lumière sont en chacun" et que Dieu "a planté sa tente au milieu de nous". Jésus est bien plus qu'"un maître de sagesse" ou un "idéal" trop "éloigné", avait-il ajouté.

Cette cérémonie, à l'issue de laquelle il avait porté dans ses bras la statuette de l'enfant Jésus jusque d'une crèche dans la basilique, a été marquée par la solennité et le recueillement. Le pape François avait souligné son aspiration à faire prévaloir "le silence" sur "les fêtes et le shopping".

La tonalité du message de François était moins sombre que celui de Benoît XVI à Noël l'an dernier. Dans son sermon, le pape allemand avait fustigé l'indifférence face à un Dieu rangé au rayon des articles "superflus".

L'affluence des grands jours était prévue mercredi sur la place Saint-Pierre, neuf mois et demi après l'élection le 13 mars de Jorge Mario Bergoglio comme 265e successeur de Pierre.

Plusieurs millions de fidèles ont déjà assisté aux audiences du mercredi et aux Angélus dominicaux.

De Bethléem, cité où est né le Christ en Palestine, aux Philippines, pays le plus catholique d'Asie dévasté par un cyclone, de l'Afrique centrale aux prises avec les massacres et les fondamentalismes, à la Syrie, l'Egypte et l'Irak, les mots du pape sont très attendus.

Ce pape très social au point d'être accusé par les ultralibéraux américains d'être marxiste, pourrait aussi dénoncer les plaies des trafics d'êtres humains, l'extrême pauvreté, et plaider pour l'accueil des immigrants clandestins dans les pays plus riches.

Etant imprévisible, certains espéraient déjà qu'il se rende le jour de Noël dans un foyer d'immigrés ou une soupe populaire. Si jamais c'était le cas, le Vatican l'annoncerait sur le moment ou après.

jlv/bir/mf

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