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La Colombie assure que l'aide de la CIA contre les Farc n'est pas nouvelle

La Colombie assure que l'aide de la CIA contre les Farc n'est pas nouvelle

Le ministre colombien de la Défense Juan Carlos Pinzon a tenté lundi de dégonfler une polémique en assurant que l'aide de la CIA contre la guérilla des Farc, révélée par la presse américaine, n'avait "rien de nouveau".

"La vérité, c'est que tout le monde le sait, il n'y a rien de nouveau, nous avons une coopération très forte avec les Etats-Unis", a déclaré à la presse le ministre, après que le Washington Post eut révélé dimanche l'existence d'un programme secret visant à éliminer les dirigeants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).

Distinct du Plan Colombie lancé officiellement en 2000, une aide militaire de 9 milliards de dollars, ce porgramme prévoyait la fourniture de renseignements pour localiser les dirigeants des Farc et la livraison de kits de guidage GPS pour rendre les bombardements plus précis.

Selon le Washington Post, il a été autorisé par le président George W. Bush au début des années 2000 et s'est poursuivi sous la présidence de Barack Obama.

Lors de sa mise au point, M. Pinzon a assuré de son côté que les soldats colombiens étaient ceux qui avaient participé "aux opérations les plus spectaculaires et les plus importantes", dans la lutte contre la rébellion.

Après les révélations du Washington Post, des élus de l'opposition ont réclamé des explications au gouvernement de centre droit présidé par Juan Manuel Santos.

L'affaire a également suscité un remous avec l'Equateur, où le président socialiste Rafael Correa a jugé "gravissime" le soutien logistique apporté par la CIA à l'armée colombienne lors d'un raid transfrontalier contre les Farc.

Mené sur le territoire équatorien, ce raid, qui avait permis d'abattre le numéro deux de la rébellion, Raul Reyes, avait provoqué la rupture temporaire des relations diplomatiques entre Quito et Bogota.

Fondées il y a 49 ans, les Farc, qui comptent encore 8.000 combattants selon les autorités, ont engagé depuis novembre à Cuba des négociations de paix avec le gouvernement de M. Santos, afin de résoudre le plus vieux conflit d'Amérique latine qui a fait plusieurs centaines de milliers de morts.

an/pz/mf

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