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UE/Fiscalité: Le Real, le Barça et l'Espagne se défendent face à Bruxelles

UE/Fiscalité: Le Real, le Barça et l'Espagne se défendent face à Bruxelles

Le Real Madrid et le FC Barcelone se sont vivement défendus jeudi après l'ouverture d'une enquête de la Commission européennne sur d'éventuelles aides publiques illégales en faveur de sept clubs espagnols et plusieurs dirigeants ont accusé Bruxelles de vouloir "salir" le football espagnol.

Symbole d'une levée de boucliers générale, le président du Real Madrid Florentino Perez, son homologue du Barça Sandro Rosell, le secrétaire d'Etat au sport Miguel Cardenal et le président de la Ligue de football (LFP) Javier Trebas ont, tour à tour, rejeté les soupçons soulevés par Bruxelles, qui a annoncé mercredi une "enquête approfondie" sur la question.

La Commission cherche notamment à déterminer si le Real, le Barça, l'Athletic Bilbao et Osasuna, clubs qui appartiennent à leurs "socios" et ont un avantage pour le paiement de l'impôt sur les sociétés (25% au lieu de 30%), ont bénéficié indûment d'exonérations de charges sociales et de dettes fiscales.

"Je crois qu'il y a une campagne contre le football espagnol, et je crois qu'elle est mauvaise", a dit Florentino Perez au cours d'un petit-déjeuner de presse à Madrid.

"Nous avons payé 13 millions d'euros de plus au Trésor public sur les dix dernières années que si nous avions pu déduire les réinvestissements (comme une société normale, NDLR). Ce que je veux dire, c'est que c'est négatif."

De son côté, le président du Barça Sandro Rosell a assuré que son club n'avait reçu aucune aide.

"Je dois dire que le Barça respecte la législation espagnole, selon laquelle une entité n'a pas à se transformer en société anonyme sportive si elle est saine, comme c'est le cas du Barça", a dit Sandro Rosell lors d'un discours de fin d'année devant les médias à Barcelone.

"Le FC Barcelone n'a reçu des aides d'aucun type de la part d'aucun organisme officiel", a-t-il ajouté.

Dans le collimateur de Bruxelles avec l'Athletic Bilbao, Osasuna, le FC Valence, le Hercules Alicante et Elche, les deux géants de la Liga ont reçu en outre l'appui du secrétaire d'Etat espagnol au sport Miguel Cardenal, invité principal du petit-déjeuner de presse organisé à Madrid par l'agence espagnole Europa Press.

"On a gravement sali l'image du football espagnol et du sport espagnol, voilà la réalité", a dit le dirigeant, qui est également président du Conseil supérieur du sport (CSD) espagnol.

"L'impact pour ces quatre équipes sur les quatre derniers exercices fiscaux atteint la somme extraordinaire de 1,6 million d'euros. Si le dénonciateur a raison, l'énorme scandale duquel nous parlons correspond à 100.000 euros par équipe et par an (...) Il est insensé de croire qu'il y ait une aide de l'Etat", a-t-il fait valoir.

Quant au président de la LFP, il a laissé entendre que le sport espagnol était victime de ses succès récents, notamment ses sacres au Mondial-2010 et lors des Euros de football 2008 et 2012.

"Le football espagnol est mis en doute parce qu'il gagne beaucoup de titres et on impute cela au fait qu'il y ait des aides alors qu'il n'y en a pas", a dit Javier Trebas, cité sur le site internet de la LFP.

"L'Union européenne a l'obligation de surveiller que la concurrence s'applique de la manière la plus loyale possible. Et qu'il y ait un début d'enquête ne veut rien dire", a-t-il conclu.

jed/jcp/bm

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