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Turkménistan: le parti au pouvoir remporte les premières élections "pluralistes"

Turkménistan: le parti au pouvoir remporte les premières élections "pluralistes"

Le parti au pouvoir au Turkménistan a remporté les premières élections législatives "pluralistes" dans ce pays d'Asie centrale, s'assurant la majorité des sièges au parlement, selon les résultats officiels publiés jeudi.

Pour la première fois dans l'histoire de cette ex-république soviétique, deux partis se sont présentés au scrutin de dimanche: le Parti démocratique du Turkménistan, qu'a dirigé par le passé le chef de l'Etat Gourbangouly Berdymoukhammedov lui-même, et le Parti des industriels et des hommes d'affaires du Turkménistan, créé en août 2012.

Les législatives ont cependant été marquées par l'absence de personnalités majeures de l'opposition, la plupart d'entre elles ayant fui à l'étranger.

Le Parti démocratique a obtenu 47 sur 125 sièges au parlement, alors que le Parti des industriels et des hommes d'affaires, plutôt considéré comme favorable à M. Berdymoukhammedov, s'est assuré 14 sièges, ont rapporté jeudi les journaux et la télévision publics.

Les sièges restants sont répartis entre les autres candidats partisans du pouvoir en place, qui représentent les syndicats, les organisations de femmes ou celles représentant la jeunesse.

Le taux de participation a atteint 91,33%, selon les résultats officiels.

Aux précédentes élections, en 2008, le Parti démocratique du Turkménistan avait été le seul à être en lice.

Autre fait inédit, une délégation de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE (Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe) était présente au Turkménistan et a visité une série de bureaux de vote dimanche. Elle ne publiera toutefois son rapport qu'en février prochain.

M. Berdymoukhammedov, arrivé au pouvoir en 2006 après la mort du dictateur Saparmourat Niazov qui avait fait du Turkménistan l'un des pays les plus reclus au monde, a été réélu en février 2012 avec 97% des voix.

Il a démantelé les aspects les plus outrés du culte imposée par son prédécesseur, supprimant notamment le calendrier qui glorifiait les membres de sa famille et autorisant le cinéma, l'opéra et le théâtre, et a officiellement supprimé en 2012 le système du parti unique.

Ses détracteurs affirment toutefois que le Turkménistan, courtisé par la Chine et l'Occident pour ses immenses réserves de gaz, a fait peu de progrès depuis son accession au pouvoir.

al-mp/lpt/ros

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