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Royaume-Uni : les meurtriers du soldat Rigby condamnés

Royaume-Uni : les meurtriers du soldat Rigby condamnés

Deux Britanniques convertis à l'islam ont été reconnus coupables jeudi du meurtre à l'arme blanche d'un soldat britannique au printemps dernier, à Londres, dans le quartier de Woolwich.

Michael Adebolajo, 28 ans, et Michael Adebowale, 22 ans, avaient tué, le 22 mai 2013, en pleine rue Lee Rigby, un ancien combattant de la guerre en Afghanistan âgé de 25 ans. Devant le jury du tribunal criminel central d'Old Bailey, à Londres, les deux hommes ont plaidé non coupables. Leur peine sera prononcée en janvier.

Sur une vidéo tournée juste après le meurtre, Adebolajo avait déclaré, les mains en sang, qu'il combattait pour Allah, en réaction aux interventions militaires occidentales en Afghanistan et en Irak. « Nous jurons devant Dieu tout-puissant que nous ne cesserons pas de vous combattre », avait-il lancé, filmé par un passant.

Les deux meurtriers ont dit aux enquêteurs qu'ils avaient sillonné en voiture leur quartier à la recherche d'un soldat, puis renversé Lee Rigby avant de s'acharner sur lui, inconscient, avec des couteaux et un couperet de boucherie, et essayé de le décapiter. Ils ont ensuite traîné son cadavre au milieu d'une rue, où ils ont filmé leur vidéo.

La famille de Lee Rigby, qui était père d'une fillette de deux ans, s'est déclarée satisfaite du verdict. Le meurtre de Woolwich était la première attaque islamiste à Londres depuis les attentats de juillet 2005, qui avaient fait 52 morts. Les services de renseignement du MI5 sont visés par une enquête qui doit déterminer s'ils n'auraient pas pu empêcher le drame.

Michael Adebolajo et Michael Adebowale, issus de familles chrétiennes nigérianes, avaient été repérés par le MI5 en train de distribuer des tracts extrémistes dans des quartiers voisins de Woolwich ou de participer à des rassemblements d'Al Muhajiroun, une organisation interdite dont la plupart des membres ont été condamnés pour des faits de terrorisme. Mais ils n'étaient pas considérés comme des menaces sérieuses.

Des amis et collègues d'Adebolajo ont affirmé qu'il avait été torturé et violé après avoir été interpellé au Kenya alors qu'il cherchait à gagner la Somalie, puis harcelé par des agents du MI5.

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