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Les marchés européens saluent l'annonce de la Fed, Wall Street reprend son souffle

Les marchés européens saluent l'annonce de la Fed, Wall Street reprend son souffle

Les principales Bourses européennes ont salué jeudi la décision de la Réserve fédérale américaine (Fed) de réduire modérément son programme de soutien monétaire à l'économie, alors que Wall Street reprenait son souffle après son euphorie de la veille.

A l'issue de deux jours de réunion de son Comité de politique monétaire (FOMC) à Washington, l'institution a décidé de réduire à partir de janvier de 85 à 75 milliards de dollars le montant de ses rachats de bons du Trésor et de titres hypothécaires auxquels elle procède chaque mois depuis plus d'un an pour soutenir l'activité.

La Bourse de Paris a terminé en hausse, l'indice CAC 40 progressant de 1,64% à 4.177,03 points, dans un volume d'échanges nourri de 3,8 milliards d'euros.

"L'annonce est une forme de soulagement pour le marché qui va pouvoir passer à autre chose", selon Renaud Murail, un gérant de Barclays Bourse, et ce d'autant que "les prochaines réductions de rachats d'actifs seront très encadrées et que la politique monétaire va rester accommodante".

Après des mois de spéculations, les engagements de la banque centrale américaine (Fed) sur le resserrement de sa politique monétaire accommodante, ont profité aussi à la Bourse de Francfort qui a bondi de 1,68%.

A Londres, l'indice Footsie 100 a suivi la même tendance et pris 1,43% pour saluer la décision de la Fed sur les mesures de soutien à la première économie mondiale mais aussi sa promesse de ne pas relever ses taux rapidement.

Madrid a fini sur un rebond de 2,34% et Milan a avancé de 1,78%.

Plus tôt, la Bourse de Tokyo, avait terminé en hausse de 1,74%, à un sommet depuis 6 ans.

Du côté des pays émergents, l'évolution a été plus contrastée, notamment en raison de facteurs domestiques.

La Bourse de Moscou a clôturé en hausse de 0,10%, selon l'indice Micex, après les décisions de la Réserve fédérale et du président russe Vladimir Poutine de gracier prochainement l'ex-magnat du pétrole Mikhaïl Khodorkovski.

En Chine, les Bourses de Shanghai et de Hong Kong ont fini en baisse (respectivement de 0,95% et de 1,10%) du fait de craintes relatives à l'économie chinoise.

En Turquie, pays qui avait été particulièrement chahuté l'été dernier à cause de la perspective de la fin de la politique de soutien américaine, l'indice Bist National 100 a fini en baisse de 3,2% et la livre a atteint son plus bas niveau depuis trois ans. Le pays est aussi secoué par une opération anticorruption qui vise des proches du gouvernement.

Aux Etats-Unis, Wall Street a clôturé près de l'équilibre, comme rassasiée après l'envolée inspirée la veille par la décision de Fed.

Le Dow Jones a tout de même grappillé 0,07% pour terminer à un nouveau record à 16.179,08 points, tandis que le Nasdaq a perdu 0,29% à 4.058,13 points.

L'indice élargi S&P, le plus regardé par les investisseurs, est retombé de son sommet de la veille, lâchant 0,06% à 1.809,06 points.

Que la Fed diminue un peu ses aides à la croissance n'a pas ébranlé les courtiers, ces derniers ayant déjà largement anticipé ce choix et l'interprétant comme un signe de confiance en la reprise économique.

Et les investisseurs ont salué le fait que la Fed assure qu'elle maintiendra pendant encore longtemps ses taux directeurs proches de zéro.

"C'est en fait plutôt une bonne nouvelle que le marché (américain) n'ait pas reculé plus que ça après l'envolée" de mercredi, estimait Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management.

"Je ne suis pas sûr que les indices puissent vraiment monter encore beaucoup plus avant la fin de l'année", le S&P 500 affichant déjà une progression de près de 27% depuis janvier, remarquait-il.

Sur le marché des changes, l'euro continuait à baisser jeudi face au dollar après s'être déjà nettement replié la veille dans le sillage de la décision de la Fed.

Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro valait 1,3660 dollar, contre 1,3680 dollar mercredi soir. L'annonce d'une réduction du programme de rachats d'actifs par la Fed est plutôt une bonne nouvelle pour le billet vert car cette mesure a tendance à diluer sa valeur.

L'once d'or a terminé à 1.196 dollars au fixing du soir à Londres, proche de son plus bas niveau depuis fin juin, contre 1.230,50 dollars mercredi.

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