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Soudan du Sud: le président Kiir dit vouloir "parler" avec son rival Machar

Soudan du Sud: le président Kiir dit vouloir "parler" avec son rival Machar

Le président sud-soudanais Salva Kiir a annoncé mercredi vouloir "parler" avec son rival Riek Machar, qu'il accuse d'avoir fomenté contre lui un coup d'Etat ayant débouché sur environ 48 heures de combats dans la capitale Juba.

M. Machar, ancien vice-président, qui a nié mercredi dans un interview à une site internet indépendant l'existence même d'une tentative de coup d'Etat, est officiellement considéré comme "en fuite" par les autorités sud-soudanaises qui veulent l'arrêter.

"Je vais m'asseoir avec lui - Riek (Machar) - et parler (...) mais je ne sais pas quels seront les résultats des discussions", a déclaré mercredi le président Kiir, lors d'une conférence de presse à Juba.

Il a néanmoins affirmé que "les gens qui ont tué seront traduits en justice et jugés" et a par ailleurs accusé Riek Machar d'avoir "fui avec les forces qui lui sont loyales".

"Personne ne peut se faire justice soi-même (...) ceux qui ont décidé de se faire justice ont été arrêtés et sont en détention", a-t-il ajouté, au sujet des dix personnalités du régime - dont huit anciens ministres du gouvernement limogé par M. Kiir en juillet - que les autorités ont interpellées.

Les combats ont fait selon l'ONU entre 400 et 500 morts et environ 800 blessés. Entre 15 et 20.000 personnes ont trouvé refuge dans les bases de la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (Minuss) à Juba.

Le président sud-soudanais a demandé aux habitants de rentrer chez eux et invité une partie des soldats à regagner leurs casernes.

"Je veux dire à mon peuple, surtout ceux à Juba qui ont quitté leurs foyers et sont réfugiés à la Minuss de retourner dans leurs maisons. La plupart des soldats (...) devraient rejoindre les casernes", a-t-il déclaré.

"Les gens devraient être calmes et rentrer chez eux (...) la situation reste telle qu'elle est depuis ce matin et s'améliorera demain", a-t-il ajouté, en référence au fait qu'aucun tir n'était plus entendu à Juba depuis les premières heures de la journée.

Il a par ailleurs accusé le chef milicien Peter Gadet, qui a changé de bord à plusieurs reprises durant la guerre civile et avait signé un accord avec Juba en 2011, de s'être mutiné à nouveau et d'avoir attaqué, sans parvenir à s'en emparer, la localité de Bor, dans l'Etat instable du Jonglei, pour le compte de Riek Machar.

str-ayv/de

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