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France: amende de 1.500 euros requise contre un Britannique déguisé en nazi

France: amende de 1.500 euros requise contre un Britannique déguisé en nazi

Le ministère public a requis une amende de 1.500 euros à l'encontre d'un Britannique jugé pour avoir porté, au cours d'une soirée arrosée dans les Alpes françaises, un uniforme nazi que lui avait fourni son ami le député conservateur Aidan Burley.

Le tribunal de police d'Albertville (est) doit rendre son jugement le 21 janvier 2014, a précisé mercredi le parquet à l'AFP.

Mark Fournier, 36 ans, était poursuivi pour avoir porté un uniforme et des insignes nazis au cours de son enterrement de vie de garçon le 3 décembre 2011 dans un restaurant de la station de ski de Val Thorens.

L'affaire avait fait grand bruit dans la presse britannique et une enquête judiciaire avait été ouverte notamment pour "apologie de crime de guerre ou contre l'humanité", "port d'uniforme ou d'insigne d'une organisation criminelle contre l'humanité" et "injure à caractère raciste"

Finalement, seul le port illégal d'uniforme a été retenu au terme de l'instruction.

Au cours de l'audience mardi, le parquet a requis l'amende maximale. Au cours de sa plaidoirie, l'avocat du prévenu, Me Michel Roubaud, a mis en avant l'absence d'intention de violer la loi.

"La loi anglaise ne fait pas du port de l'uniforme nazi une infraction spécifique. On a pu le découvrir au regard du comportement du Prince Harry", photographié en uniforme nazi en 2005, a-t-il expliqué à l'AFP.

"Le comportement de mon client ne s'inscrivait pas dans un contexte idéologique mais lui a été imposé par son témoin et ami député dans le cadre d'un enterrement de vie de garçon et dans un contexte d'alcoolisation", a-t-il ajouté.

Diplômé d'Oxford, Mark Fournier a été licencié de sa société à cause de cette "plaisanterie, inadmissible et irresponsable" et n'a pas retrouvé d'emploi depuis, a aussi expliqué Me Roubaud.

Aidan Burley avait dû abandonner sa fonction de chargé de mission auprès du secrétaire aux Transports après ce scandale.

"On ne peut pas qualifier ces actes de blague de potaches", a au contraire estimé Olivier Fernex de Mongex, qui défendait l'association des déportés, internés et familles de disparus.

L'association, qui s'est constituée partie civile, a réclamé 1.000 euros de dommages et intérêts.

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