Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Décès du militant palestinien des droits de l'Homme Iyad Sarraj

Décès du militant palestinien des droits de l'Homme Iyad Sarraj

Le psychiatre palestinien Iyad Sarraj, militant de la lutte non violente et des droits de l'Homme à Gaza, est décédé mardi soir à l'âge de 70 ans dans un hôpital israélien des suites d'un cancer, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

"Le Dr Iyad Sarraj est décédé la nuit dernière", a indiqué sur son site internet le Programme communautaire de santé mentale à Gaza, qu'il a fondé en 1990.

Un membre de la famille a précisé à l'AFP sous le couvert de l'anonymat que "le Dr Sarraj est décédé dans un hôpital israélien où il avait été admis après la détérioration de son état de santé la semaine dernière, alors qu'il souffrait d'un cancer".

Né en 1943 à Beersheva, alors en Palestine sous mandat britannique, il a connu le déracinement lorsque sa famille a dû se réfugier à Gaza en 1948 lors de la création d'Israël.

Le Dr Sarraj s'est notamment fait connaître en exposant l'impact du conflit sur les enfants de la bande de Gaza.

Mais c'est surtout son action pour la paix avec Israël, où il était un des interlocuteurs de la gauche, et son inlassable plaidoyer pour un soulèvement non armé, notamment peu après le début de la deuxième Intifada (2000-2005), qui lui ont valu une renommée internationale.

Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, a salué dans un communiqué ce "grand militant" qui consacré sa vie "au service du peuple palestiniens, et à la résistance à l'occupation sioniste et à toutes les formes de racisme".

L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dirigée par le président de l'Autorité palestinienne et chef du Fatah Mahmoud Abbas, a également rendu hommage dans un communiqué à "un grand militant qui a laissé une profonde empreinte dans la lutte des Palestiniens".

Iyad Sarraj a été couronné par de nombreuses distinctions, notamment le Prix Olof Palme 2010 pour avoir "mis au jour l'influence destructrice de la répression sur la santé mentale".

"Ce n'est pas moi mais les victimes de violences, de torture et de la guerre qui sont les véritables héros", avait-t-il alors déclaré à l'AFP à Gaza.

Ces dernières années, il s'était impliqué dans la réconciliation entre Fatah et Hamas, qui gouvernent respectivement les zones autonomes de Cisjordanie et Gaza, où il présidait la commission de réconciliation sociale créée à la suite de la signature en 2011 d'un accord entre les deux mouvements palestiniens.

Mais la la plupart des clauses de ce texte destiné à mettre fin à la division politique entre les deux territoires depuis 2007 sont restées lettre morte et les échéances constamment repoussées.

my-sst/cnp

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.