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Des soldats de pays européens "bientôt" déployés en Centrafrique, selon Paris

Des soldats de pays européens "bientôt" déployés en Centrafrique, selon Paris

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a annoncé mardi que des soldats de pays européens seraient bientôt déployés en Centrafrique aux côtés des Français et Africains, mais aucun pays européen n'a pour le moment officiellement confirmé.

"Je crois pouvoir vous affirmer, compte tenu des démarches qui ont été faites par la France, que nous aurons bientôt des troupes au sol qui seront apportées par nos collègues européens", a déclaré M. Fabius à l'Assemblée nationale. "Je tiens à le souligner car c'est l'une des premières fois que cela se produit", a-t-il ajouté.

Son ministère a confirmé que des pays européens, sans préciser lesquels, iraient au-delà d'un simple transport de troupes et s'apprêtaient à envoyer des soldats en Centrafrique. Aucune indication n'a pu être obtenue sur les pays concernés.

"La France a émis le souhait que ses partenaires puissent déployer prochainement des troupes en RCA. Les discussions sont encore en cours, des décisions devraient être annoncées prochainement par les pays concernés", a ensuite précisé le Quai d'Orsay.

Selon une source militaire belge, la Belgique envisage d'envoyer 150 soldats en Centrafrique pour une mission de "protection" notamment de l'aéroport de Bangui. "Il s'agit de troupes de protection" qui pourraient être déployées à partir de fin janvier, a précisé à l'AFP cette source ayant requis l'anonymat.

Une décision officielle ne sera prise par le gouvernement belge que lorsque Paris en aura fait la demande officielle, ce qui n'est pas encore le cas, mais elle "devrait être positive", a encore assuré cette source.

La Suède, la Finlande, la Hongrie et la Bulgarie ont indiqué pour leur part qu'aucune décision n'avait été prise.

Les Pays-Bas, l'Autriche, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne, dont les ministères de la Défense ou des Affaires étrangères ont été interrogés par l'AFP, ont répondu pour leur part ne pas envisager l'envoi de soldats en Centrafrique.

Berlin a mis à disposition des capacités de transport aérien pour aider la France, les Pays-Bas pourraient transporter des soldats et la Pologne s'est dit prête à soutenir la France dans des opérations humanitaires et mettre à disposition un avion de transport militaire C-130 Hercules.

Lundi, à l'issue d'un conseil européen à Bruxelles, M. Fabius avait déclaré s'attendre à ce que plusieurs pays européens annoncent dans les prochains jours un appui, qui pourrait être militaire, à l'intervention française en Centrafrique.

"Un certain nombre de pays ont déjà décidé de nous accompagner sur le plan logistique (...) Il est probable qu'un certain nombre de pays feront davantage encore, y compris sur le plan militaire", avait alors déclaré M. Fabius.

Il avait notamment cité la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique et l'Espagne pour avoir annoncé un soutien, notamment dans le transport de troupes et de matériels vers Bangui.

L'intervention française Sangaris en Centrafrique a officiellement commencé le 5 décembre. 1.600 soldats français interviennent en soutien des troupes africaines (3.200 hommes à ce jour) de la force Misca pour rétablir l'ordre et la sécurité et désarmer les milices.

La République centrafricaine est plongée dans le chaos depuis le renversement en mars du président François Bozizé par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Seleka.

Les violences ont pris un tour confessionnel entre chrétiens (80% des 4,5 millions d'habitants) et musulmans.

bur-cf/prh/jmc

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