Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Corée du Nord: après la purge, des milliers d'articles effacés des archives des médias

Corée du Nord: après la purge, des milliers d'articles effacés des archives des médias

Les médias nord-coréens ont effacé de leurs archives internet des dizaines de milliers d'articles, après l'exécution de l'oncle du dirigeant Kim Jong-Un, considéré comme le numéro deux officieux du régime, selon un site américain qui suit les médias nord-coréens.

Quelque 35.000 articles ont disparu du site de l'Agence centrale d'information nord-coréenne (KCNA) ainsi que 65.000 articles en espagnol, anglais, chinois et japonais, indique Frank Feinstein, un analyste qui suit les sites nord-coréens d'informations pour NK News.

Environ 20.000 articles ont également disparu des archives du Rodong Sinmun, le quotidien du Parti des travailleurs nord-coréen, a-t-il ajouté.

Actuellement, les archives numériques de KCNA ne remontent qu'à octobre 2013.

On ignore si ces disparitions sont définitives mais ce grand nettoyage intervient quelques jours après l'annonce de l'arrestation, du procès express et de l'exécution de Jang Song-Thaek, oncle du dirigeant, qui avait guidé les premiers pas de son neveu lors de son arrivée au pouvoir fin 2011.

Yonhap, l'agence de presse sud-coréenne, avait indiqué précédemment qu'un documentaire rediffusé à la télévision nord-coréenne avait été expurgé de toutes les séquences comprenant Jang.

"Ca semble être comme un geste calculé", a déclaré Frank Feinstein, cité par NK News. Le phénomène se retrouve "dans tous les sites, ce qui signifie que l'ordre a sans doute été donné à chaque média".

"J'ai d'abord été choquée par le jusqu'au boutisme d'une telle action, mais c'est une décision qui a été mûrement réfléchie", a ajouté une experte non identifiée, toujours auprès du site NK News.

La suppression de ces milliers d'articles s'explique par un effort de réécrire l'histoire et d'asseoir définitivement Kim Jong-Un dans son fauteuil de dirigeant, ou encore par la volonté d'effacer tous les articles contenant le nom de Jang Song-Thaek, a-t-elle avancé.

"C'est peut-être un mélange des deux. Et comme beaucoup d'actions nord-coréennes, ça ne fait qu'engendrer de multiples questions".

lim/gh/fmp/ml

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.