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Colombie: le président ne va pas "intervenir" dans la destitution du maire de Bogota

Colombie: le président ne va pas "intervenir" dans la destitution du maire de Bogota

Le président colombien Juan Manuel Santos a affirmé mardi qu'il n'interviendrait pas à propos de la destitution du maire de Bogota, Gustavo Petro, une sanction très controversée qui fait l'objet d'une enquête de la part du parquet.

Symbole de la gauche, M. Petro a été démis de ses fonctions et déclaré inéligible pendant 15 ans à la suite d'une passation de marché jugée irrégulière par le "procureur général", Alejandro Ordoñez, un fonctionnaire chargé du contrôle de l'Etat et indépendant du pouvoir judiciaire.

"Je ne vais pas intervenir, en aucune façon", a déclaré le président Santos, interrogé sur cette affaire par la radio W.

Auparavant, le chef de l'Etat avait indiqué sur Twitter qu'il n'allait "pas prendre parti ni en faveur ni contre le maire ou le +procureur+. Je prendrai parti pour les institutions", a indiqué le président Santos dans un message posté sur son compte Twitter.

Le maire de Bogota, un économiste de 53 ans, estime avoir été victime d'un complot visant à "saboter" l'actuel processus de paix avec la rébellion marxiste des Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), auxquelles le "procureur général" est un opposant notoire.

Samedi dernier, le chef du parquet a annoncé qu'une enquête préliminaire avait été ouverte afin de déterminer s'il y a avait eu un abus de pouvoir ou une sanction disporportionnée.

Ancien membre de la guérilla urbaine du M-19 (Mouvement du 19 avril), dissoute en 1990, M. Petro, qui a déposé un recours contre sa destitution devant le tribunal administratif, en avait appelé à plusieurs reprises au président Santos, un dirigeant de centre droit, dont le gouvernement a ouvert les négociations avec les Farc il y a un an.

Le ministre de la Justice, Alfonso Gomez Mendez, a pour sa part précisé que le chef de l'Etat ne pouvait pas, en tout état de cause, s'exprimer tant que la sanction n'était pas ferme. "A ce moment, le président prendra la décision qui lui correspond, conformément à la Constitution", a précisé le ministre.

an/pz/jeb

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