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Chine: l'ex-plus haut chef de la sécurité cible d'une enquête (presse)

Chine: l'ex-plus haut chef de la sécurité cible d'une enquête (presse)

L'ex-dirigeant politique et ancien grand patron de la police en Chine, Zhou Yongkang, est la cible d'une enquête anticorruption autorisée par le président Xi Jinping, a affirmé lundi le New York Times.

La décision lourde de conséquences a été prise début décembre, a précisé le journal en assurant s'appuyer sur des sources "liées à l'élite politique chinoise".

Si cette information se confirme, cela serait la première fois depuis la Révolution culturelle (1966-76) qu'un responsable chinois ayant intégré le saint des saints du pouvoir --le comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC)-- est visé par de telles investigations.

La règle tacite d'épargner de toute enquête les dirigeants --en poste ou retraités-- du comité permanent du Politburo a donc vécu, selon le New York Times.

Même le dirigeant condamné Bo Xilai, dont la chute retentissante en 2012 a ébranlé tout l'appareil communiste, n'avait pas atteint le niveau de responsabilité ni l'influence de Zhou Yongkang, personnage clé du régime jusqu'à l'an dernier.

En effet, avant de quitter ses fonctions à l'occasion du renouvellement de la direction du Parti en novembre 2012, M. Zhou régnait en maître sur la Commission des affaires politiques et judiciaires du PCC, qui a la haute main sur la police et la justice en Chine.

Le New York Times a affirmé compter parmi ses sources un "avocat ayant des liens familiaux" avec la direction communiste ainsi qu'une "petite-fille d'un dirigeant défunt".

"Désormais c'est officiel", a déclaré l'avocat au sujet des investigations visant Zhou, même si rien n'a transpiré dans la presse officielle.

Zhou Yongkang pourrait payer sa proximité avec Bo Xilai, dont il aurait pris la défense lors d'une lutte de factions au sommet du Parti unique. M. Bo, ancien membre du Bureau politique du Comité central du PCC, a été condamné à la prison à vie en septembre.

M. Zhou a déjà été par le passé la cible de rumeurs de corruption. L'ex-grand chef de l'appareil sécuritaire chinois est proche des puissants groupes pétroliers étatiques dont il a été un responsable dans les années 1990.

Plusieurs de ses anciens collaborateurs de l'industrie pétrolière sont d'ailleurs sous enquête interne du Parti communiste dans le cadre de la campagne anticorruption en cours.

seb/ml

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