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La Tunisie depuis le soulèvement en décembre 2010

La Tunisie depuis le soulèvement en décembre 2010

Dates-clés de la Tunisie depuis le début du soulèvement fin 2010, qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans de pouvoir et donné le coup d'envoi aux révoltes arabes.

--2010--

- 17 déc: Un jeune vendeur ambulant, Mohamed Bouazizi, excédé par des humiliations policières répétées, s'immole par le feu à Sidi Bouzid (centre-ouest), déclenchant un mouvement contre le chômage et la vie chère.

Les émeutes prennent un tour politique et s'étendent à tout le pays. 338 morts (officiel).

--2011--

- 14 jan: Ben Ali fuit en Arabie saoudite sous la pression populaire.

- 15 jan: Pillages et destructions. Exactions contre des propriétés de la famille et la belle-famille de Ben Ali, les Trabelsi.

- 25 fév: 100.000 manifestants à Tunis contre le gouvernement. Heurts avec les policiers, des commissariats incendiés et saccagés. Le 27, Béji Caïd Essebsi succède à Mohamed Ghannouchi à la tête du gouvernement.

- 1er mars: Légalisation du mouvement islamiste Ennahda. Son chef, Rached Ghannouchi, est rentré d'exil fin janvier.

- 28 juil: 3e procès par contumace de Ben Ali. Plus de 66 ans de prison au total.

- 23 oct: Ennahda remporte 89 des 217 sièges de l'Assemblée constituante: Premières élections libres de l'histoire du pays.

- 12 déc: Moncef Marzouki, un laïc et opposant à Ben Ali, devient président de la République. Le 14, Hamadi Jebali, n°2 d'Ennahda, chargé de former le gouvernement.

--2012--

- 11-12 juin: Vague de violences dans tout le pays impliquant des groupes de salafistes et de casseurs qui attaquent des postes de police et des bâtiments administratifs.

- 19 juil: Ben Ali est condamné par contumace à perpétuité pour la 2e fois en un mois pour complicité de meurtres de manifestants.

- 14 sept: Des centaines de manifestants dénonçant un film islamophobe sur internet, dont de nombreux salafistes jihadistes présumés, attaquent l'ambassade américaine. Quatre morts parmi les assaillants, des dizaines de blessés.

- 5 oct: La police disperse violemment des centaines de manifestants à Sidi Bouzid. Plusieurs manifestations contre la pauvreté, des coupures d'eau et des retards de salaires ont été réprimées ces dernières semaines.

- 27 nov-1er déc: Heurts à Siliana, au sud-ouest de Tunis: 300 blessés.

--2013--

- 6 fév: L'opposant anti-islamiste Chokri Belaïd est tué à Tunis. L'assassinat provoque une crise politique qui conduit à la démission du gouvernement et un nouveau cabinet dirigé par Ali Larayedh, issu du parti Ennahda.

- 25 juil: Mohamed Brahmi, opposant nationaliste de gauche, est assassiné devant son domicile près de Tunis, plongeant depuis le pays dans une nouvelle crise politique.

- 2 août: L'armée mène une opération aérienne et terrestre "de grande ampleur" contre un groupe armé au mont Chaambi. Le 27, le gouvernement accuse le mouvement jihadiste Ansar Asharia, longtemps toléré, d'être lié à Al-Qaïda et d'avoir orchestré les deux assassinats. Il accuse aussi ce mouvement d'être derrière la cellule armée que les militaires pourchassent depuis décembre à la frontière avec l'Algérie, au mont Chaambi. Depuis janvier, des explosions et des affrontements y ont fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police et de l'armée.

- 12 déc: Après des semaines de négociations sans issue, les islamistes d'Ennahda, leurs alliés et les principaux partis d'opposition s'accordent sur le nom de Mustapha Filali pour conduire un gouvernement apolitique. Mais après avoir hésité, l'intéressé refuse le poste.

- 14 déc: Le ministre sortant de l'Industrie, Mehdi Jomaâ, est désigné pour former un gouvernement d'indépendants. Peu connu du public, cet ingénieur sans appartenance partisane déclarée a débuté sa carrière politique en intégrant le gouvernement dix mois plus tôt.

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