Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est intervenu pour retarder l'exécution d'un ressortissant mexicain condamné à la peine capitale, disant que ses droits pourraient avoir été violés, dans une affaire qui pourrait faire courir des risques à des Américains vivant à l'étranger, ont indiqué jeudi les autorités américaines.
Edgar Arias Tamayo a été jugé coupable d'une fusillade à Houston qui a tué un policier en 1994, et il devait être exécuté au Texas en janvier.
Mais M. Kerry a fait valoir que le condamné n'avait pas eu la possiblité de voir des représentants du consulat du Mexique ainsi que les Etats-Unis en ont l'obligation en vertu d'une convention internationale.
Dans une lettre, le secrétaire d'Etat a demandé au gouverneur du Texas Rick Perry de retarder l'exécution jusqu'à la fin de la révision judiciaire de l'affaire Tamayo.
M. Kerry "n'a aucune raison de douter des faits qui ont donné lieu à une condamnation", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat Marie Harf, ajoutant qu'en tant qu'ancien procureur, le chef de la diplomatie américaine n'avait "aucune sympathie pour ceux qui tuent les policiers".
Mais il est clair que Tamayo n'a pas eu l'occasion de contacter les autorités consulaires de son pays comme le stipule la Convention de Vienne.
Le secrétaire d'Etat estime "très important" que les Etats-Unis se plient à l'obligation d'assurer un contact consulaire aux condamnés étrangers, afin "d'assurer à nos propres citoyens une protection et un acès consulaire", a souligné Mme Harf.
"Comment pouvons-nous aller partout dans le monde pour demander aux autres pays de donner un accès consulaire à nos concitoyens emprisonnés si nous ne faisons pas la même chose ici?", a-t-elle demandé.
"La question est particulièrement importante pour nos relations bilatérales avec le Mexique", a écrit M. Kerry dans une lettre dont l'AFP a reçu une copie.
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