Les forces de sécurité congolaises doivent se déployer rapidement dans les zones libérées de l'emprise des groupes armés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) afin de "ne pas laisser se créer un vide", a estimé vendredi un haut responsable de l'ONU.
"L'Etat de RDC doit être présent, avec sa police et son administration, dans les endroits libérés, il est très important de ne pas laisser se créer un vide", a déclaré à la presse le patron des opérations de maintien de la paix de l'ONU Hervé Ladsous.
De même, a-t-il ajouté, il est urgent que Kinshasa mette en place un programme de démobilisation et de réinsertion pour les quelque 2.300 ex-membres des groupes armés -- notamment du M23 et des Maï Maï -- qui ont déposé les armes depuis deux mois environ en laissant sur le terrain des "centaines de tonnes" de matériel militaire.
Il a confirmé qu'après avoir défait le M23, les forces congolaises et la Monusco (Mission de l'ONU en RDC) s'attaquaient aux autres rébellions opérant dans cette région les unes après les autres, citant "le FDLR et un peu plus tard l'ADF-Nalu".
L'ADF-Nalu est la rébellion ougandaise des Forces alliées démocratiques-Armée nationale pour la libération de l'Ouganda. Les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) sont des rebelles rwandais hutus réfugiés en RDC depuis le génocide perpétré en 1994 au Rwanda contre les Tutsis. Selon les estimations, les FDLR comptent 1.800 à 2.300 hommes disséminés au Nord et au Sud-Kivu.
M. Ladsous a souligné "les progrès militaires très importants" réalisés par l'armée congolaise et la Monusco dans l'est de la RDC. Il les a attribués notamment à "l'effet dissuasif de la Brigade d'intervention et des drones" dont la mission de l'ONU s'est doté récemment et qui "fournissent des images très précises de ce qui se passe sur le terrain".
La Monusco a déjà mis en service deux drones, de fabrication italienne, et devrait en recevoir trois autres début avril, a-t-il précisé.
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