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Espagne: une association d'extrême droite demande l'inculpation de la fille du roi

Espagne: une association d'extrême droite demande l'inculpation de la fille du roi

Une association d'extrême droite espagnole, Manos Limpias, très active sur le terrain judiciaire, a demandé vendredi l'inculpation de la fille du roi d'Espagne, l'infante Cristina, pour fraude fiscale et blanchiment d'argent, dans l'affaire de corruption présumée visant son époux.

Cette demande se base sur des soupçons "de délit fiscal et de blanchiment d'argent", a expliqué Manos Limpias dans son rapport transmis au juge José Castro, qui enquête sur cette affaire depuis le tribunal de Palma de Majorque aux Baléares.

Le magistrat a demandé en début de semaine aux différentes parties de se prononcer sur une éventuelle mise en examen de Cristina, avant de faire connaître sa décision, probablement à la fin de décembre ou au début de janvier.

Manos Limpias, à l'origine un syndicat de fonctionnaires d'extrême droite qui s'est fait connaître pour avoir été à l'origine de procès retentissants, comme celui en 2012 de l'ancien juge Baltasar Garzon, est à ce jour la seule partie accusatrice dans ce dossier.

"Aucune autre partie ne s'est prononcée à ce jour", a indiqué vendredi une source judiciaire, soulignant que le délai ouvert par le juge n'était pas arrivé à son terme.

Le Parquet anti-corruption de Palma avait cependant demandé, le 14 novembre, au juge de ne pas mettre en examen la fille du roi, estimant qu'il n'existait pas contre elle d'indices suffisants. Le procureur général de l'Etat espagnol, Eduardo Torres-Dulce, avait lui-même nié, peu après, tout "traitement de faveur" envers l'infante.

Le juge Castro enquête depuis le printemps sur un possible délit fiscal ou blanchiment d'argent contre Cristina, 48 ans, fille cadette du roi Juan Carlos, et tente de savoir s'il existe un lien entre l'infante et les activités délictueuses dont est soupçonné son mari.

Ce dernier, Iñaki Urdangarin, âgé de 45 ans, avait été inculpé en 2011 par le magistrat.

La justice le soupçonne d'avoir, avec son ex-associé, Diego Torres, détourné 6,1 millions d'euros d'argent public en passant, via l'institut Noos, une société à but non lucratif qu'il présidait entre 2004 et 2006, des contrats avec les autorités régionales des Baléares et de Valence pour l'organisation et la promotion de congrès liés au sport.

sg/elc/mr

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