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Centrafrique : "la spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée" (Le Drian)

Centrafrique : "la spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée" (Le Drian)

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, arrivé vendredi matin à Bangui, a estimé que la "spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée" en Centrafrique entraînant un risque de "crise humanitaire".

"La spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée, ajoutant à la crise sécuritaire les prémices d'une crise humanitaire", a affirmé le ministre lors d'un discours devant 200 soldats français déployés dans le cadre de l'opération Sangaris.

Environ 110.000 déplacés fuyant les violences vivent dans des camps dans des conditions très précaires à Bangui. Autour de Bossangoa (nord-ouest), où s'est aussi déployée l'armée française, on compte également plusieurs dizaines de milliers de déplacés dans des camps.

Qualifiant la Centrafrique de "pays à la dérive", M. Le Drian a prévenu des risques "d'anarchie" soulignant que la situation pouvait "déstabiliser toute la région en attirant des groupes criminels et terroristes".

S'exprimant devant les soldats trois jours après la mort de deux des leurs, M. Le Drian a indiqué qu'il était venu "pour (leur) apporter tout le soutien de la nation qui est fière de ses soldats déployés en RCA".

Il a confirmé que le président François Hollande assisterait à l'hommage national aux Invalides lundi pour les deux soldats tués.

Avant de s'envoler vers Bossangoa en hélicoptère, M. Le Drian a rappelé aux soldats la mission française: "enrayer les exactions, les dérives confessionnelles, permettre le retour des humanitaires et le déploiement des structures étatiques de base".

A son retour à Bangui dans la journée, le ministre doit s'entretenir avec le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ex-chef de la rébellion Séléka. Dans la soirée, il se rendra au Tchad, où il rencontrera le président Idriss Deby.

Le président François Hollande s'est lui-même rendu mardi soir à Bangui, au retour des cérémonies d'hommage à Nelson Mandela auxquelles il a assisté en Afrique du sud. Il a alors jugé la mission française, sous mandat de l'ONU, "dangereuse" mais "nécessaire", si l'on veut "éviter un carnage" dans le pays.

La France a déployé en quelques jours 1.600 hommes en Centrafrique pour mettre fin aux exactions des groupes armés et tenter de stabiliser le pays. Deux soldats français ont été tués lundi, quatre jours après le début de l'opération, lors d'un accrochage à proximité de l'aéroport.

La France est intervenue en Centrafrique officiellement pour appuyer la Misca, qui compte environ 3.000 hommes et doit prendre à terme le relais des forces françaises pour maintenir la stabilité du pays. La force africaine est notamment constituée de contingents tchadiens, camerounais et gabonais.

sj-pgf/de

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