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Reprise "imminente" des pourparles sur Chypre (Ankara)

Reprise "imminente" des pourparles sur Chypre (Ankara)

La reprise des négociations pour régler l'épineuse question de Chypre semble "imminente" après que les dirigeants des deux parties de l'île divisée ont fait progrès pour surmonter leurs différends, a indiqué jeudi un responsable turc à l'AFP.

Il était attendu que ces discussions reprendraient en novembre mais les parties ont échoué à s'entendre sur un texte commun sur les modalités des nouvelles négociations.

"Les deux communautés poursuivent les entretiens. Le communiqué conjoint sera bientôt finalisé, une fois qu'il aura été avalisé par la partie chypriote grecque", a souligné cette source à l'AFP.

L'île de la Méditerranée est coupée en deux depuis 1974 après l'intervention de l'armée turque, à la suite d'un coup d'État fomenté par des nationalistes chypriotes grecs qui souhaitaient rattacher l'île à la Grèce. Depuis, le tiers nord de l'île est dirigé par un gouvernement reconnu par la seule Turquie.

Les Chypriotes grecs ont rejeté en 2004 par référendum un plan de réunification de l'île piloté par l'ONU, approuvé par les Chypriotes turcs. Quelques mois après ce vote, la partie sud de l'île a fait son entrée dans l'Union européenne.

Maintenus bon an mal an, les pourparlers de paix sont au point mort depuis juillet 2012. La République turque de Chypre du Nord (RTCN) a quitté la table des discussions pour protester contre la présidence tournante chypriote de l'UE et la République de Chypre a repoussé leur reprise.

En novembre, les dirigeants des deux communautés se sont rencontrés sur la ligne verte qui sépare leurs secteurs sans pouvoir cependant progresser.

De nombreuses questions restent en suspens. Comme celle de la restitution de l'ex-station balnéaire de Varosha, de l'est de Chypre, désertée depuis l'invasion turque. Et l'exploration pétrolière autour de l'île.

La partie chypriote turque souhaite qu'un calendrier soit établi afin que les futurs pourparlers ne s'éternisent pas. La Turquie, pays garant comme la Grèce, estime de son côté qu'aucune condition préalable ne doit être avancée.

"Nous n'avons pas de préjugés ni de conditions préalables, nous voulons un règlement négocié sur l'île", a ainsi indiqué à l'AFP une autre source officielle turque, sous couvert d'anonymat.

Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu qui avait parlé d'une "fenêtre d'opportunité" sur le dossier en octobre, se rendra vendredi en visite à Athènes et samedi en RTCN.

fo-ba/gg

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