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Ligue des champions - Retour au point de départ pour la Juventus

Ligue des champions - Retour au point de départ pour la Juventus

Redevenue reine d'Italie, la Juventus Turin a piteusement échoué dans sa reconquête de l'Europe en tombant à Galatasaray (1-0) sous une avalanche de neige et de mauvaises excuses.

La "Vielle Dame" a perdu ses moyens dans le marais glacé d'Istanbul, mais aussi de l'argent. L'absence en 8e de finale coûte une vingtaine de millions d'euros, et le titre du club, coté en bourse, a perdu 7% après l'élimination. Autant de pertes pour les courses de Noël et les éventuels renforts.

Elle l'a cherché en ne prenant que 6 points, quand le Napoli est aussi éliminé avec 12 points dans son groupe terrible, derrière Dortmund et Arsenal.

Giorgio Chiellini l'a reconnu: "Les erreurs, nous les avons surtout commises à Copenhague (1-1) et à la maison contre Galatasaray (2-2), mercredi c'était difficile de jouer au football".

Antonio Conte est d'accord avec son défenseur, il reconnaît que la Juve aurait dû arriver déjà qualifiée à Istanbul pour ne pas courir de risque. Mais les "Bianconeri" ont peut-être perdu trop d'influx nerveux à pester contre la météo et demander le report du match, jusqu'à la mi-temps du match mercredi, quand les "Lions" du Bosphore se sont, eux, jetés d'emblée dans le combat, peu importe les conditions.

"J'ai dit au délégué Uefa qu'on ne pouvait pas disputer un match de football", a admis Roberto Mancini, mais son équipe a "mérité de gagner, parce que nous avons été plus agressifs que la Juve", a ajouté l'entraîneur italien du "Gala".

"L'élimination est injuste", a pesté Antonio Conte, en colère contre l'arbitre et l'Uefa, et pas d'accord avec Didier Drogba qui, lui, a fait remarquer à la mi-temps qu'il neigeait aussi sur les Turcs, car les conditions de jeu entamaient la supériorité technique de la Juve.

Certes, le terrain était atroce, mais son équipe s'est inclinée sur un "vrai but", construit par les stars de Galatasaray, Drogba et Wesley Sneijder, pas sur un coup du sort.

Incapable de sortir d'un groupe où le FC Copenhague et les "Lions" du Bosphore étaient à sa portée, la Juve fait un pas en arrière. Conte rêvait de faire mieux que le quart de finale de l'an dernier, où son équipe avait vu contre le Bayern Munich (2-0/3-0), futur vainqueur, le chemin qui lui restait à parcourir.

La "Veille Dame" doit aussi apprendre à maîtriser les éléments, et à ne pas gaspiller des points comme aux deux premiers matches chez la "Petite Sirène" ou à Turin, où les Turcs avaient égalisé à la dernière minute (déjà sur une déviation de Drogba) juste après ce qui aurait dû être le but du KO de la Juve.

Sa jeune garde doit savoir faire face aux coups du sort, à l'image de Paul Pogba, maladroit en meneur de jeu sur ce terrain défoncé, et qui cette fois n'a pas fait oublier Andrea Pirlo, blessé. Dans ce stade, le jeune français avait décroché le Mondial des moins de 20 ans cet été et le titre de meilleur joueur du tournoi.

Après ce camouflet, la Juve doit se reprendre de suite, contre Sassuolo en championnat, après avoir obtenu de la Ligue italienne (Lega) le report du match à dimanche, pour cause de fatigue. Elle est toujours favorite pour un troisième "scudetto" consécutif.

En guise de joutes continentales, il faudra se contenter de l'Europa League, avec la perspective de la finale au Juventus Stadium, le 14 mai.

"Nous devons repartir. Allons de l'avant, toujours tête haute", conclut Conte. Pour voir s'il neige?

eba/kn/bm

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