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Espionnage canadien : l'opposition réclame une surveillance accrue du CSTC

Espionnage canadien : l'opposition réclame une surveillance accrue du CSTC

Les révélations de CBC et de Radio-Canada voulant que le Canada mène des opérations d'espionnage à l'étranger pour le compte des États-Unis suscitent bien des réactions.

Le gouvernement maintient que le Centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC) ne fait rien d'illégal, mais de plus en plus de voix s'élèvent pour réclamer une meilleure surveillance des activités de l'agence.

Selon un document ultra-secret américain obtenu par le réseau anglais de Radio-Canada, le CCST agit en ce sens à la demande de son homologue américain, l'Agence nationale de sécurité des États-Unis (NSA). Selon la note, une vingtaine de pays sont ciblés, dont certains avec lesquels le Canada entretient des relations commerciales.

Le gouvernement refuse de commenter, mais rappelle qu'un commissaire indépendant surveille les activités du centre.

N'empêche, l'opposition réclame une surveillance plus étroite du CSTC. « Ça nous prendrait des mécanismes de surveillance, de supervision, de nos propres institutions », affirme la députée néo-démocrate Hélène Laverdière.

Selon l'analyste Stéphane Leman-Langlois, bien des questions restent en suspens. « Donc, est-ce que les Américains bénéficient de renseignements collectés aux frais des contribuables canadiens? Ça, c'est une question qu'il faut se poser. Moi je ne serais pas très content de payer pour ça! », souligne le professeur à l'Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en surveillance.

À la lumière des révélations des documents d'Edward Snowden, le commissaire qui surveille les activités du CCST disait cette semaine vouloir clarifier et corriger l'information si nécessaire. Mais il admet que les lois ambiguës et les technologies en constante évolution rendent l'exercice plus difficile.

Avec les informations de Martin Bégin et Daniel Thibeault

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