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Le difficile défi de vivre de sa plume au Québec

Le difficile défi de vivre de sa plume au Québec

Depuis mercredi, ils ont rencontré des lecteurs, vendu quelques livres et se sont prêtés avec plaisir à des séances de signature, mais la fin du Salon du livre de Montréal, lundi, marquera le retour à une dure réalité pour beaucoup d'auteurs québécois : la précarité financière.

À part exception, la façon de faire dans le monde de l'édition est en effet d'offrir un pourcentage de 10 % aux écrivains pour les 5000 premières copies vendues. Avec le nombre d'heures passées à écrire, la plupart des auteurs sont donc loin de gagner le salaire minimum avec leur art.

Selon l'Union des écrivaines et des écrivains québécois, le revenu annuel médian d'un auteur québécois est de 2450 $.

« Moi je trouve ça dommage, je pense que les auteurs méritent plus, mais le monde du livre est fait comme ça. Je ne vois pas comment on peut changer ça », dit l'auteur et éditeur Bryan Perro, qui est un des rares auteurs à bien s'en tirer, ayant vendu plus de 1,5 million d'exemplaires des livres de sa série Amos Daragon au Québec seulement.

« Si on veut se mettre riche, il ne fait pas écrire des livres », lance pour sa part l'auteur et éditeur Michel Vézina. Pour lui, l'auteur fait acte de foi et il reçoit sa juste part parce que vendre un livre, dit-il, représente des coûts importants. « Dans l'écologie du livre, même si l'écrivain met beaucoup de temps dans l'écriture du livre, il n'a pas de dépenses directes, l'éditeur paie l'imprimeur, la promotion. »

Selon Bryan Perro, pour aider les écrivains, il faut vendre le Québec littéraire à l'étranger. « Il faut que les livres québécois sortent du marché québécois et partent à la conquête d'autres marchés. C'est comme ça qu'un auteur va s'en sortir. »

Une autre solution est de vendre son livre sur Internet. On coupe ainsi plusieurs intermédiaires.

« Ce qui peut changer, c'est tout ce qui se passe dans les numériques. On voit qu'il y a des écrivains qui ont gardé leurs droits », avance la présidente de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois, Danièle Simpson.

D'après un reportage de Louis-Philippe Ouimet

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