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Une question de volonté

Une question de volonté

C'est le refrain de tout entraîneur de football qui se respecte. Les matchs au sommet sont souvent remportés par l'équipe qui gagne la guerre des tranchées.

Un texte de Antoine Deshaies

La puissante ligne défensive du Rouge et Or sera opposée à une jeune ligne offensive chargée de protéger le quart Andrew Buckley, mais qui devra surtout ouvrir le chemin au joueur par excellence de la Conférence de l'Ouest, le demi offensif Mercer Timmis.

En l'absence du quart étoile Eric Dzwilewski, qui s'est fracturé le pied au premier match de la saison, le jeune Ontarien de 19 ans s'est imposé comme le fer de lance de l'attaque des Dinos.

Timmis a fracassé deux records de la Conférence de l'Ouest en marquant 18 touchés au sol et 19 au total en huit matchs seulement.

Il a poursuivi son travail de domination en éliminatoires en inscrivant cinq touchés en trois matchs et en compilant au passage 582 verges de gains au sol.

« Il était le meilleur porteur disponible au pays au cours du recrutement 2012, analyse son entraîneur Blake Nill. C'est un joueur qui fait la différence. »

« Il court nord-sud, ajoute son entraîneur. Il accélère rapidement et ne se fait pas plaquer facilement. Ça prend souvent un effort d'équipe pour l'arrêter. »

Glen Constantin le compare à une de ses anciennes vedettes, Sébastien Lévesque.

« Il attaque la ligne comme le faisaient un peu Sébastien et Jesse Lumsden. Il a aussi une bonne ligne devant lui. »

Au secondaire, Timmis jouait aussi comme secondeur. Il a également reçu des offres d'équipes de la NCAA pour jouer en défense. Il a préféré Calgary pour la position.

« J'aime vraiment porter le ballon. J'aime le jeu rude, physique. Je ne pense pas vraiment quand je cours. »

Choc à prévoir

Blake Nill a la réputation de miser sur les qualités physiques de ses joueurs pour remporter des matchs de football.

Pour lui, une victoire contre le Rouge et Or passe obligatoirement par le succès du jeu au sol.

« Je crois fermement que nous devons garder notre identité et jouer nos meilleures cartes contre leurs meilleures cartes. »

Une stratégie qui, sans réjouir l'adversaire, ne déplaît pas au secondeur Mathieu Masseau qui aura sans doute son lot de contacts avec Mercer Timmis.

« Ce sera une question de volonté, qui sera le plus tough, explique Masseau. C'est une véritable guerre mentale, qui le veut le plus. C'est une fierté pour nous à Laval d'arrêter le jeu au sol. »

Mercer Timmis a pu se frotter aux joueurs du Rouge et Or au camp d'entraînement et s'attend à affronter une défense survoltée.

Pour le porteur, comme pour la plupart de ses coéquipiers, la foule hostile qu'il verra samedi sera la plus imposante de sa vie.

« Je pense que la plus grande foule que j'ai vue jusqu'ici, c'était au match préparatoire contre le Rouge et Or au mois d'août; une foule de plus de 10 000 spectateurs. »

Ils seront au moins 18 000 samedi. Et contrairement au mois d'août, personne ne sera au stade Telus pour prendre un peu du soleil.

La foule ne voudra qu'une chose : aider son équipe à remporter une huitième Coupe Vanier.

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