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Au tour du « vrai » Thomas de jouer

Au tour du « vrai » Thomas de jouer

Quand le Canadien a amorcé son camp en septembre, Christian Thomas n'y était pas attendu comme le Messie. Mais plusieurs le voyaient comme un candidat pour décrocher un poste à Montréal, exploit réussi par Michaël Bournival.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Deux mois plus tard, Thomas ne compte que trois matchs derrière la cravate, les trois dans la Ligue américaine. Il en disputera un quatrième vendredi soir, lors de la visite semestrielle des Bulldogs à Montréal, contre le Crunch de Syracuse.

Si Thomas n'a jamais vraiment eu l'air d'un joueur de la Ligue nationale, il avait une bonne excuse : une déchirure à l'abdomen. Après moult semaines de rééducation, il a finalement disputé son premier match de la saison le 15 novembre.

« C'était long, je n'ai jamais eu de blessure du genre avant, a admis Thomas, rencontré jeudi au Centre Bell. Ça va assez bien pour que je joue. »

Thomas refuse toutefois de se servir de cette blessure pour expliquer pourquoi il a été incapable de se démarquer au camp. C'est ce qui ressort quand on lui demande si on a vu le vrai Christian Thomas, un attaquant pour qui le Tricolore a sacrifié Danny Kristo.

« C'est dur à dire, mais je me sentais bien dans les premiers matchs préparatoires, et je me suis ensuite blessé. Je ne veux pas m'en servir comme excuse. Au dernier match, je me sentais bien et j'espère que ce sera le cas vendredi. »

Dans la douleur

« Ça a empiré pendant les matchs préparatoires et au dernier match, j'avais de la difficulté à penser à ce que je faisais. C'était difficile de faire des enjambées. Je ne savais pas ce que j'avais jusqu'à ce que le docteur m'examine et me dise que c'était un problème. Je pensais d'abord que j'avais un problème à l'aine. »

Ce mal, maintenant moins mystérieux, Thomas semble résigné à le traîner pendant quelque temps. Le secret réside dans la préparation.

« C'est encore douloureux quand je commence à patiner, mais une fois que je suis bien échauffé, c'est correct. Je dois juste bien me préparer. »

En attendant l'appel

Après deux matchs sans point et avec une fiche combinée de -4, Thomas a mieux paru à son dernier match, mardi, avec une aide, huit tirs au but et un différentiel de +1.

« Il était un peu rouillé au début, mais au dernier match, le trio qu'il forme avec Erik Nystrom et Martin St-Pierre a généré plusieurs occasions de marquer, a relevé l'entraîneur-chef des Bulldogs, Sylvain Lefebvre. Nystrom a marqué son premier but de l'année, ils ont eu plein de chances, Thomas n'a pas marqué, mais il s'approche. »

Car avant de se faire doubler par les Bournival, St-Pierre, Gabriel Dumont, Louis Leblanc et Patrick Holland, tous rappelés par le CH depuis le début de la saison, Thomas était justement un marqueur. Des campagnes de 41, 54 et 35 buts dans les rangs juniors ont fait de cet ancien choix de deuxième tour un espoir intéressant. Et avec 19 filets en 73 matchs à sa première saison dans la Ligue américaine, il a prouvé qu'il pouvait tenir son bout chez les professionnels.

L'idée pour Christian Thomas est de retrouver sa touche de marqueur afin de reprendre le terrain perdu sur ses coéquipiers, et de se positionner parmi les candidats à un rappel si Marc Bergevin cherche du renfort.

« C'est hors de mon contrôle. C'est toujours dur de voir des joueurs rappelés devant toi, quand tu sais que ça aurait pu être toi. Mais il peut toujours y avoir des blessures, des changements. Donc, je vais continuer à jouer à ma façon et j'espère recevoir l'appel. »

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