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Accord pour un moratoire sur la fracturation hydraulique en Allemagne

Accord pour un moratoire sur la fracturation hydraulique en Allemagne

Les chrétiens-démocrates (CDU) d'Angela Merkel et les sociaux-démocrates (SPD) engagés dans des négociations pour la formation d'un gouvernement de coalition en Allemagne ont convenu d'un moratoire sur l'utilisation de la fracturation hydraulique pour l'extraction du gaz de schiste.

« Nous nous sommes mis d'accord sur un moratoire », a déclaré vendredi à Reuters Ute Vogt, spécialiste des questions environnementales au SPD, en indiquant que la fracturation ne sera pas possible en Allemagne tant que cette technique n'aura pas démontré son innocuité.

Katherine Reiche, dirigeante de la CDU, a jugé de son côté que le recours à une méthode chimique susceptible de nuire à l'environnement devait être interdit.

La fracturation hydraulique consiste en l'injection dans le sol, sous très haute pression, d'eau et de produits chimiques destinés à provoquer la fissure de la roche permettant l'émanation de gaz. Cette technique est désormais largement répandue aux États-Unis, malgré les critiques des organisations de défense de l'environnement.

Le gouvernement sortant de centre droit avait suspendu tout recours à la fracturation hydraulique dans l'attente du résultat des élections législatives de septembre, qui ont contraint Angela Merkel à une coalition avec le centre gauche.

Le texte de l'accord sur les énergies renouvelables conclu entre les deux partis, et dont Reuters a eu connaissance, prévoit également une forte baisse des subventions aux éoliennes.

Cette mesure concerne les nombreuses régions d'Allemagne où la production d'énergie éolienne est élevée et s'appliquera aux futures installations. Les subventions accordées au photovoltaïque sont en revanche maintenues.

Conformément au souhait du SPD, le futur gouvernement examinera par ailleurs l'exemption fiscale dont bénéficient quelque 2000 entreprises allemandes non concernées par le financement de « l'énergie verte ».

L'Allemagne est leader mondial dans le domaine des énergies renouvelables qui, avec notamment l'éolienne et le solaire, fournissent 25 % des besoins en électricité du pays.

Le volet des énergies renouvelables est le second dossier faisant l'objet d'un accord entre la CDU-CSU et le SPD. Les deux parties ont convenu le 30 octobre de la nécessité de l'introduction d'une taxe sur les transactions financières en Europe.

Les pourparlers engagés le 23 octobre devraient durer six semaines, et seraient suivis en cas d'accord de la formation d'un gouvernement avant Noël.

Reuters

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