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Renouer avec l'ennemi

Renouer avec l'ennemi

OTTAWA - Six mois après que Lars Eller eut quitté le Centre Bell sur une civière, six mois après que Brandon Prust eut traité Paul MacLean de gros morse aux yeux globuleux, six mois après que les Sénateurs eurent mis fin à la saison du Canadien, la rivalité reprend.

Un texte de Guillaume Lefrançois

Ce derby entre le Canadien (8-7-1) et les Sénateurs (5-6-4) reprend jeudi, au nouvellement renommé Centre Canadian Tire.

« J'ai toujours cru qu'une rivalité se crée en séries, a rappelé l'entraîneur-chef du Canadien, Michel Therrien, après l'entraînement matinal de jeudi. Les deux villes étant proches, une rivalité s'est créée. Mais on n'est pas là pour changer le passé, on est là pour le présent. »

« Par expérience, si tu te prépares à affronter les Ducks d'Anaheim, c'est différent, a analysé son rival, Paul MacLean. Quand c'est le Canadien, tu n'as pas besoin de te forcer pour te préparer. C'est plus facile quand tu affrontes ton adversaire des dernières séries que si c'est une équipe que tu n'as pas vue depuis deux ans. »

Les éléments de rivalité ne manquent pas depuis le printemps dernier. D'abord entre les deux entraîneurs, depuis que Therrien a accusé son homologue de manque de respect, après l'incident Eller.

« Ça faisait partie de la rivalité. Il défendait ses joueurs, je défendais les miens. J'ai beaucoup de respect pour lui, c'est un bon entraîneur », a dit Therrien.

« Les joueurs se sont disputé la série, pas Michel ni moi. Ce sont les joueurs qui décident », a ajouté MacLean.

Comme leurs entraîneurs, Eller et Eric Gryba souhaitent eux aussi mettre les événements de mai dernier derrière eux.

« C'est derrière moi. Ça s'est passé la saison dernière. Ça fait partie du passé. Je n'ai plus rien à ajouter », a répondu le Danois.

« Je ne sais pas ce qui se dit dans leur vestiaire et ce n'est pas de mes affaires. Je suis prêt à jouer mon match et ne pas me laisser distraire », a ajouté Gryba, suspendu pour deux matchs pendant la série de premier tour pour son coup sur Eller.

Il y a même ce duel entre Erik Karlsson et P.K. Subban, les deux derniers gagnants du trophée Norris, qui occupent respectivement les positions 1 et 2 pour les points chez les défenseurs de la LNH. Mais peut-on vraiment parler de rivalité entre deux arrières qui ont rarement à se confronter sur la patinoire? Et bien sûr, un seul match ne déterminera pas qui est le meilleur des deux...

« Ça ne se règlera pas avec un match, a rappelé Karlsson. Il reste 70 matchs à jouer, ce sera un marathon. À la fin de la saison, si je joue mieux, s'il joue mieux, si c'est un autre, ce sera à vous de décider. »

Enfin, l'Est

On passe aux choses sérieuses chez le Canadien. Après avoir disputé 12 des premiers matchs de la saison contre des équipes de l'Ouest, le Tricolore retrouve enfin des équipes avec qui il lutte au classement.

Ce match marquera le début d'une séquence de 15 matchs au cours desquels le CH affrontera seulement des rivaux d'association, à l'exception d'une visite du Wild du Minnesota le 19 novembre.

Il s'agira seulement d'un deuxième match contre un rival de la Division atlantique, le premier depuis la rencontre inaugurale de la saison face aux Maple Leafs de Toronto. C'est donc dire que 29 de ses 66 derniers matchs de la saison seront disputés contre des équipes de sa section.

« Je croyais qu'on était dans l'Association de l'Ouest, a blagué Eller. Mais c'était mieux que de voir les équipes qu'on a affrontées six fois par année par le passé. »

Les Sénateurs ont vécu une situation semblable à celle de ses rivaux montréalais jusqu'ici, avec 9 de ses 15 premiers matchs contre l'Ouest. Ils disputeront 16 de leurs 18 prochaines rencontres à l'intérieur de leur association.

« Ils connaissent un meilleur départ que nous, a expliqué le capitaine des Sénateurs, Jason Spezza, au sujet du Tricolore. On doit rattraper des équipes devant nous et si on peut battre les équipes qu'on pourchasse, ça facilitera notre vie. »

Avec le nouveau format des séries davantage basé sur le classement des divisions, on aura donc enfin un enjeu au match qui dépasse les simples deux points. C'est le retour des bons vieux matchs de quatre points...

« Je ne regarde pas si loin, a assuré Eller, au sujet du classement pour les séries. Mais ce sera une bagarre dans notre division. Cinq équipes de notre division étaient dans les séries l'an passé. De bonnes équipes n'y participeront pas cette année, et on ne veut pas en faire partie. »

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